Un milliard et demi de centimes ont été dégagés par le wali pour venir en aide aux nécessiteux durant ce mois sacré. Le nouveau wali d'Oran, M. Bensakrane, a initié une rencontre, jeudi dernier, au siège de la wilaya d'Oran, afin de baliser les futures actions de solidarité durant le mois de ramadan. Dans l'hémicycle de la wilaya, de nombreuses associations étaient présentes ainsi que les présidents d'APC, le Croissant-Rouge, les scouts, des organisations professionnelles, etc. D'emblée, le wali mettra les choses au clair en expliquant que la quête, que ce soit dans les mosquées ou ailleurs, était strictement interdite et de préciser : “Il faut une autorisation express de l'administration pour cela, et pour l'heure, seuls le Croissant-rouge et les scouts sont habilités à le faire” et d'ajouter : “je sais par expérience que les fonds récoltés, souvent, ne vont pas vers ceux qui en ont besoin. s'il doit y avoir des dons, que ce soit en denrées alimentaires” et de solliciter les donateurs comme les entreprises qui, elles, peuvent faire des dons en espèces. De ce fait, de l'enveloppe dégagée, 25 000 dinars iront pour les couffins. les aides débloquées par les communes seraient de l'ordre de 41 millions de dinars pour préparer 26 000 couffins ainsi que 60 millions de dinars venant de fonds publics. Mais lors de cette rencontre, un débat s'est engagé entre l'ensemble des participants et les représentants de la wilaya et de l'APW. En effet, pour le premier responsable d'Oran, il est préférable d'opter pour la préparation de couffins contenant des aliments de base à distribuer et cela, à la place de la formule de repas chauds servis dans des points précis. Certains intervenants appuyant cette propositions estiment que beaucoup de familles ont honte de se déplacer dans les restaurants de la rahma pour manger sur place ou pour emporter leur repas chaud. Mais d'autres membres d'associations pensent qu'il faut à ce niveau une coordination des actions entre tous les intervenants pour s'assurer que les couffins sont vraiment distribués “aux véritables nécessiteux”. Car, comme à chaque fois, les détournements et autres faux pauvres sont légion et empoisonnent les actions de solidarité. Le président du comité local du Croissant-Rouge fera dans ce sens une suggestion très pratique en invitant toutes les associations à dresser une liste des familles nécessiteuses dont ils ont connaissance pour établir ainsi une banque de données et éviter à l'avenir le chevauchement des dons. Les communes particulièrement déshéritées et ayant des difficultés budgétaires ont longuement sollicité les autorités locales pour obtenir de l'aide et un appui à leurs actions de solidarité qui, par le passé, ne leur a même pas permis de faire face aux besoins de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. F. BOUMEDIÈNE