Dans un communiqué rendu public, jeudi 22 octobre, à l'issue d'une réunion tenue au siège de l'UCP à Alger, le Pacte pour l'alternative démocratique (PAD) s'est joint aux nombreuses voix qui se sont élevées pour exprimer leur solidarité avec Mohcine Belabbas, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), après la levée de son immunité parlementaire. "Dans le cadre d'une croisade du pouvoir contre les libertés, Mohcine Belabbas est la cible d'une cabale politico-judiciaire", a-t-il dénoncé soutenant que ça "laisse présager un précédent grave". Le PAD qui s'est penché, à l'occasion, sur la situation qui prévaut actuellement dans le pays, l'a jugée "alarmante" dans la mesure où "l'état des libertés individuelles et collectives se trouvent totalement laminées par la répression". "Cette situation survient à un moment où la liberté de parole devrait logiquement prévaloir", a relevé le PAD, avant de dénoncer l'attitude du pouvoir qui "ne s'embarrasse même pas d'un semblant de liberté de choix pour le simulacre référendaire annoncé avec des contours d'une consultation populaire". Ce conglomérat de partis n'a pas caché sa crainte de voir le pire des scénarios d'ailleurs, à savoir l'emprisonnement pur et simple de M. Belabbas. "Après la levée sans ménagement de l'immunité parlementaire à Mohcine Belabbas, une probable privation de sa liberté serait un fait grave et sans précédent", prévient le PAD qui a vu dans cette "attaque" contre le président du RCD et le PAD "une mise en garde à tous ceux qui seraient tentés d'entraver, bien entendu par des moyens démocratiques, la démarche autoritaire du régime". "Sur le terme, elle vise à empêcher l'expression organisée de l'aspiration profonde du peuple algérien pour une rupture avec le système", ajoute-t-il. En pareilles circonstances, les forces du PAD assurent le président Mohcine Belabbas et le RCD de "leur solidarité indéfectible". Il convient de rappeler que la levée de l'immunité parlementaire à Mohcine Belabbas, premier responsable du RCD, a été actée, mardi dernier, après la demande formulée par le ministère de la Justice en date du 24 septembre dernier. Aussitôt, de nombreuses personnalités, des politiques, des syndicalistes et des citoyens se sont solidarisés avec Mohcine Belabbas. On citera, entre autres, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh), de Djamel Zenati, de l'universitaire Hakima Sbaïhi, des collectifs d'avocats d'Alger et de Tizi Ouzou, dont Me Bouchachi, de Bachir Derraïs (cinéaste), de Sofiane Benyounès, fondateur du site Algérie Debout, de l'ONG Riposte Internationale, du Café littéraire de Béjaïa, d'Ahmed Dougha, du hirakiste et président du RAJ, Abdelouahab Fersaoui, du président d'un parti libyen (Libya el-Oumma).