Les souscripteurs de l'AADL 2 sont revenus à la charge hier, en venant en force devant le siège de l'antenne locale où ils ont observé un sit-in en signe de protestation contre "le flou entourant l'affectation des sites de leurs logements". Plus d'une centaine de contestataires venus dès l'ouverture des bureaux ont exprimé haut et fort leur exaspération concernant le problème de non-respect des affectations des logements et des lieux de résidence des souscripteurs, ainsi que les retards dans la réalisation parce que les chantiers ne sont pas dotés des moyens nécessaires. "Nous demandons à ce que les logements situés dans les différents sites de la wilaya soient affectés à leurs propriétaires résidant dans la même circonscription et non pas à des personnes résidant hors zone, d'une part, et de savoir pourquoi attend-on encore pour distribuer les logements achevés comme par exemple les 300 unités situées à Aïn Djerda à Médéa, 100 autres unités à Béni Slimane", a lancé un souscripteur. Un autre souscripteur de Tablat (120 km à l'est du chef-lieu de wilaya) a affirmé que le manque de foncier a obligé les souscripteurs à chercher eux-mêmes le terrain d'assiette pour la réalisation de 100 logements qui, en principe, ne doivent pas être affectés à des personnes résidant hors de la circonscription. Une revendication que reprennent d'ailleurs les écriteaux brandis par les protestataires et qui comportent des slogans appelant au "respect du lieu de résidence du souscripteur, une exigence légale" et contre "la migration des souscripteurs". Des exigences qui ont aussi été portées par les différents recours introduits auprès des responsables et des autorités mais qui sont demeurés sans suite, confie Guerrouamsa Mustapha, président de l'association des souscripteurs AADL 2. Dans une requête adressée au wali au nom de ladite association et datée du 25 octobre, sont pointés du doigt la gestion des logements AADL et le retard de réalisation des projets datant de plus de 7 ans. II y est dénoncé la procédure d'affectation aléatoire des logements et des sites, procédure qui se fait sans étude préalable des dossiers et sans respect des critères fixés par les arrêtés de 2001 et de 2015 relatifs aux modalités d'acquisition des logements. "Nous demandons l'intervention des autorités de tutelle et de l'administration de la wilaya de Médéa pour apporter leur aide. Nous répéterons aux autorités que nous attendons nos logements pour lesquels nous avons accompli toutes les modalités de souscription, conformément aux lois de la République", a écrit l'association dans sa requête.