Parmi les griefs, le non-respect des choix des sites. Ballottés de service en service, les souscripteurs de l'AADL ont observé hier un sit-in devant le siège de l'agence locale de Médéa, en signe de protestation contre le black-out des autorités de tutelle sur l'important retard des chantiers de réalisation et le "flou entourant l'affectation des sites de leurs logements". Ils étaient près d'une centaine de contestataires venus de plusieurs coins de la wilaya exprimer leur colère sur le programme de réalisation de leurs logements qui a commencé il y a sept ans, mais qui n'a connu aucune livraison à ce jour, explique-t-on. Brandissant de nombreux écriteaux avec des slogans pointant du doigt la responsabilité de la direction AADL, ils ont également crié leur indignation sur la posture non communicative de cet organisme concernant le retard des travaux de réalisation de leurs logements afin d'expliquer l'absence de toute livraison, car l'attente a beaucoup duré par la faute d'une "administration incompétente", "nous disons sept ans, barkat". "Notre patience a atteint ses limites. Nous demandons l'intervention des autorités officielles de tutelle et de l'administration de la wilaya de Médéa pour apporter leur aide et livrer nos logements. Nous répéterons aux autorités que nous attendons nos logements comme suggéré par le slogan : ‘Watani ayna sakani' (Mon pays, où est mon logement ?)." Parmi les griefs reprochés à la direction de l'Agence nationale AADL, le non-respect des choix des sites opérés par les souscripteurs ainsi que le non-respect de la date de dépôt des dossiers de souscription, sans pouvoir disposer d'information ni auprès de l'antenne locale où les réponses du chef de projet sont évasives, ni auprès de la direction générale d'Alger qui continue de faire la sourde oreille, en dépit des nombreuses sollicitations et réclamations. "Il est incompréhensible que dans certaines wilayas qui ont lancé les chantiers après ceux de la wilaya de Médéa, on a déjà procédé à la distribution des quotas de logements achevés, notamment à Tipasa, alors qu'après sept ans aucune affectation de logements n'a eu lieu à Médéa." Les souscripteurs déclarent ne plus supporter les frais induits par le retard de réalisation et, chose étrange, ils ignorent même le site d'affectation de leurs logements. En s'adressant au chef de projet sur place, les souscripteurs n'ont eu aucune réponse, sauf celle imputant la gestion centralisée des dossiers à la direction générale, sise au Saïd-Hamdine, à Alger, seule en mesure de fournir les informations demandées par les souscripteurs du programme. M. EL-BEY