Le président de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL), maître Hamouda, a rompu hier le silence pour défendre les décisions de sa structure, notamment dans l'affaire Rooney. Le premier responsable de la CNRL affirme que le MC Alger a mal défendu son dossier. "On m'a injustement critiqué. Personne ne se mêle des dossiers. J'invite tout le monde et l'ensemble des médias à mon bureau pour un quelconque éclaircissement sur des cas. Je pourrais même dévoiler si tel ou tel dossier est entaché d'irrégularités. À la CNRL, nous ne faisons qu'appliquer les lois et la réglementation en fonction des pièces et documents versés", a-t-il souligné dans une déclaration à la Radio Chaîne III. Et d'ajouter : "Conformément à toutes les réglementations, le Mouloudia n'avait pas à saisir la CNRL. Je peux vous dire que la direction du MCA a commis une erreur qui consiste à avoir déposé le 4 octobre dernier sa requête devant la CNRL. Encore une fois, je tiens à dire que personne ne met la pression sur la CNRL. Je peux vous certifier que si le MCA n'avait pas déposé une plainte en civil, peut-être que le club algérois aurait eu un verdict favorable, car nous disposons d'un document émanant d'une structure officielle, à savoir la fédération camerounaise qui certifie clairement que le certificat international présenté par Rooney est un faux. À partir de là, le MCA savait pertinemment que c'est un faux document, alors pourquoi avoir déposé une plainte ? J'ai dit aux dirigeants du MCA, y compris à M. Aïzel, qu'ils n'avaient pas besoin de la CNRL du moment qu'ils sont dans leur droit de faire une annulation automatique de la licence. Même la commission de discipline de la LFP s'est déclarée incompétente à traiter cette affaire après que le MCA a déposé une plainte dans le civil. En un mot : le MC Alger n'a pas su se défendre. À partir du moment que le Doyen a déposé une plainte, nous avons été bloqués. C'est simple", explique-t-il. Me Hamouda a aussi évoqué le cas Toual qui, faut-il le signaler, avait crié à l'injustice suite à la décision de la CNRL. "Toual était très content. Je l'ai reçu le lendemain avec son manager pour demander des éclaircissements concernant la décision de la CNRL. Toual m'a demandé des explications, notamment sur le point ayant trait à l'application du barème de 25% au lieu de 50% conformément à un accord signé entre le joueur et le MCA. Il faut savoir que le barème appliqué par la CNRL est celui de la FAF conformément à la circulaire de la FIFA. À partir d'un salaire de un million de dinars, nous avons appliqué le barème de 25%. Toual m'a dit qu'il y a un accord avec son club qui stipule seulement une baisse de salaire de 50%. Le document auquel fait allusion Toual n'est autre qu'une simple proposition du Mouloudia durant la période de la Covid-19. La direction du MCA a même invité le joueur à la fin dudit document à confirmer par e-mail ou un autre moyen son accord avec cette proposition de 50%. Mais Toual ne l'a pas fait. Autrement dit, la CNRL s'est appuye sur la circulaire de la FIFA. C'est tout ! J'ouvre une parenthèse pour dire que certains clubs ont même appelé à l'application de l'article 53 de la loi 90-11 qui stipule qu'un travailleur n'ayant pas accompli ses tâches ne doit pas être payé ! La situation sanitaire est un cas de force majeure. Raison pour laquelle la FIFA a appelé les clubs à un accord sur une baisse des salaires pendant la période de confinement", indique Me Hamouda, qui révèle du reste l'existence de plus de 400 dossiers au niveau de la CNRL. "Nous avons beaucoup de dossiers cette année. C'est même un record, surtout avec la Covid-19. Nous avons enregistré pratiquement quotidiennement des plaintes au niveau de la CNRL. Je peux même vous dire qu'environ 1% des clubs a signé le protocole d'accord avec leurs joueurs pour la baisse des salaires durant la période de confinement en raison de la crise sanitaire. Et la circulaire 14-17 de la FIFA stipule qu'en cas d'accord entre le club et le joueur, la CNRL prend en considération ce document, mais dans le cas contraire la CNRL prendra la décision en prenant compte de la situation du club et de sa bonne foi", a-t-il révélé. Le président de la CNRL a botté en touche concernant le cas du gardien Meziane. "La CNRL a tranché. Je crois qu'il a interjeté appel au niveau du TAS d'Alger et même du TAS de Lausanne. La majorité des clubs nous rend la mission difficile", fait-il savoir. Et de révéler qu'un joueur "dont le salaire dépasse les 4 millions 500 mille dinars en brut a saisi la CNRL pour des salaires impayés. Son club n'a pas pu les honorer. Pour vous dire toutes les difficultés éprouvées par les formations à honorer leurs engagements". Nazim T.