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Les non-dits
65e partie
Publié dans Liberté le 09 - 11 - 2020

Résumé :Nedjma est dans tous ses états. Elle pleure comme si elle l'a perdu à jamais. Elle croit qu'il est habité par un djinn. Rédha ne cesse de demander pardon. Nedjma lui reproche de ne pas lui avoir parlé de son problème. Elle veut qu'il se fasse soigner. Il doit bien y avoir un cheikh capable de le rendre normal. Elle veut se libérer du démon qui l'habite...
- Yemma, tu ne leur diras rien, n'est-ce pas ?
- J'avais dit à ta femme que tu pariais ton argent, dit Nedjma. Mais c'est plus grave que cela... Rédha, tu dois me faire confiance et accepter d'être soigné. Tu feras tout ce que le cheikh dira. Mon fils, tu guériras, lui promet-elle. Si Allah m'écoutait, je prendrais ta place. J'accepte même de mourir si cela peut t'épargner.
- Yemma, ne dis pas ça !
- Depuis quand es-tu possédé ?
- Je ne suis pas possédé, répond Rédha. Je suis comme ça depuis toujours. Même si je ne le veux pas.
- C'est lui qui t'en empêche et qui t'éloigne de ta famille et du droit chemin. Même la foi, tu l'as perdue. Wlidi laaziz, mat khafch ! N'aie pas peur. Je serai là. Je t'accompagnerai aux séances. Je m'occuperai de tout cela.
Nedjma ne pleure plus. Elle s'est redressée.
- Allons, rentrons à la maison, lui dit-elle. On va se préparer à rentrer au pays. Là-bas, il y a plein de cheikhs. L'un d'eux trouvera la bonne formule, la bonne rokia, pour te libérer.
- Je ne peux pas partir comme ça, se braque Rédha. Il y a mon boulot. Je ne peux pas abandonner mon poste. Yemma, on va devoir attendre que je prenne mon congé. Si je perds mon travail, ma famille et moi allons nous retrouver dans une situation précaire.
- Nous, nous risquons de te perdre. Sois tu fais ce que je dis, soit tu n'es plus mon fils. Qu'Allah me pardonne, s'écrie-t-elle. Ce n'est pas toi qui parles, c'est lui. Qu'Allah nous protège ! Il nous aidera. Allah n'abandonne pas Ses créatures. Tu dois prier, l'invoquer. Rentrons à la maison, le presse-t-elle, en lui prenant le bras. Appelle un taxi.
Rédha soupire. Il le fait pour la calmer.
- Yemma, je dois retourner au bureau. Je te promets que ce soir je me mets à la prière. Je ferai tout ce que tu veux mais laisse-moi quelques heures pour m'organiser et demander mon congé.
- Bien ! Tu as l'après-midi. Je rentre à la maison. Rédha, l'avertit-elle, tu n'y échapperas pas.
Rédha hèle un taxi et ils partent ensemble. Il descend à son travail et la laisse rentrer seule. Mais Nedjma ne monte pas tout de suite. Elle a besoin de se confier à quelqu'un. La seule digne de confiance est sa fille. Elle ne peut s'empêcher de pleurer, en entendant sa voix. Samra s'affole.
- Qu'est-il arrivé ? Rédha a-t-il eu un accident ? Ou est-ce Fadhéla ? Sa grossesse se passe mal ?
- Non, elle va bien. C'est ton frère, le pauvre...
- Que lui est-il arrivé ? Il a fait un accident ? Il est malade ?
- Tu te rappelles mes doutes sur le fait qu'il... Je n'aimais pas ses amis...
- Tu as toujours craint qu'il ne soit homosexuel, dit Samra, en baissant la voix.
Tu en as eu la preuve, c'est ça ?
- Ton frère n'est pas... Non, il est possédé, réplique Nedjma. J'ignore depuis quand mais cela ne date pas d'hier. Ma fille, il doit être soigné.
- Yemma, je ne fais pas confiance aux charlatans. Et puis, ni cheikh, ni imam, ni taleb, ni raki, ni docteur ne pourront changer sa nature, dit Samra. Rédha n'est ni ensorcelé, ni possédé, ni victime du mauvais œil. Il est ce qu'il est et il faut l'accepter.
- Non ! Non ! Il est marié et il sera bientôt père. On doit tout faire pour le guérir, insiste Nedjma. Mon fils est un homme, un vrai. Je vais le ramener au pays. Il sera soigné. Il redeviendra normal. Ce djinn contrôle sa vie. Je vais tout faire pour qu'il quitte le corps de ton frère.
- Yemma, soupire Samra, je sais que c'est dur à accepter, mais s'il est homo, laisse-le tranquille. Laisse-le vivre sa vie. Yemma, je ne crois pas qu'il puisse exister de remède.
Mais Nedjma refuse. Sa décision est prise. Elle n'abandonnera pas Rédha à ce démon...
(À SUIVRE)
T. M.
[email protected]
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