La recrudescence du nombre de contaminations par la Covid-19 parmi les enseignants et les personnels de l'éducation, s'accompagne, ces derniers jours, non seulement d'appels à la suspension des cours, mais aussi, à la continuité de l'ouverture des établissements scolaires et à la poursuite de la scolarisation des élèves. Pour autant, le Conseil national des professeurs d'enseignement secondaire du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) a formulé de nouvelles exigences liées à la situation exceptionnelle du pays en général et du secteur de l'éducation, particulièrement la fourniture de moyens matériels et humains, à même de permettre le bon déroulement de l'année scolaire 2020-2021. Dans un communiqué rendu public, le bureau national du puissant syndicat de l'éducation qui demande à ses démembrements des wilayas de préparer des rapports exhaustifs sur la situation et les problèmes socioprofessionnels et sanitaires rencontrés lors de la rentrée scolaire qui a concerné 10 millions d'élèves et 1 million de personnels, entend ainsi peser en tant que force de proposition, en préconisant des solutions. Cela n'empêche pas son BN de dresser un état des lieux, en notant "une augmentation record du nombre de contaminations au niveau national et au niveau des établissements d'enseignement des trois paliers". Et de mettre l'accent sur "le manque presque total de matériel et de ressources humaines nécessaires, en plus d'un pack de circulaires et de décisions émises par le ministère de l'Education nationale, qui a pesé sur les enseignants sur les plans professionnel et social". Aussi, le syndicat fait constater "l'absence quasi totale des autorités locales dans la prise en charge des écoles primaires", au moment où "le ministère de l'Education nationale a maintenu le même et faible budget, qui ne couvre pas les besoins minimaux des établissements moyen et secondaire". Et de faire remarquer, en outre, "le manque flagrant de moyens pour assurer la mise en œuvre des protocoles sanitaires, et de postes pédagogiques et administratifs pour assurer la réussite de l'application des plans exceptionnels", avant de mettre en garde contre "la panique, la confusion et l'anxiété vécues par les membres de la communauté éducative en raison du nombre croissant de cas de Covid-19, et du manque de clarté quant à la conduite à tenir face à cette situation". Nonobstant les revendications relatives au pouvoir d'achat, au statut particulier, à la retraite et aux œuvres sociales, le syndicat, présidé par Selim Oualha, réclame également des postes budgétaires pour le recrutement d'enseignants et exige la prise en charge des enseignants en provenance de l'extérieur des wilayas en leur assurant le logement de fonction. Cette position du Cnapeste vient se greffer sur celles exprimées par l'Association des parents d'élèves (ANPE), d'abord, qui a estimé que "les auteurs des appels à la fermeture des écoles ne servent pas l'intérêt de l'élève, mais les intérêts des écoles privées", en soutenant que les rapports qui lui parviennent sur la propagation du coronavirus dans les écoles "ne sont pas inquiétants". En rejetant la fermeture des écoles, Khaled Ahmed a, toutefois, estimé que le dernier mot revient au comité scientifique de suivi de la pandémie. Pour sa part, le président de la Forem, Mustapha Khiati, a lancé le post suivant : "Laissez les enfants étudier. Aucun pays au monde n'a fermé les écoles."