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Saïd Boudour et Noureddine Tounsi condamnés à un an de prison ferme Accusés de "menaces et tentative de chantage" à l'encontred'un entrepreneur de Sénia (Oran)
Le cyber-journaliste, Saïd Boudour, et le lanceur d'alerte, Noureddine Tounsi, viennent d'être condamnés à une année de prison ferme pour menaces et tentative de chantage sur la personne de Kliliche Cheikh, entrepreneur établi à Sénia. La condamnation, prononcée hier par le tribunal de Fellaoucène, est assortie d'une amende de 50 000 DA et de 500 000 DA de dommages et intérêts en faveur de la partie civile. Lors du procès qui s'est tenu le 27 octobre dernier, le procureur de la République avait requis la peine de deux années de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA alors que les avocats n'avaient pas pu plaider en raison de l'absence de leur mandant, Saïd Boudour, qui ne s'était pas présenté tandis que Noureddine Tounsi n'avait pas été extrait de la prison dans laquelle il se trouvait depuis son arrestation le 23 septembre. "L'audience aurait dû être ajournée parce que les conditions du déroulement d'un procès équitable n'étaient pas réunies", avaient fulminé les avocats de la défense qui s'apprêtaient, d'ailleurs, à faire opposition au verdict. Les faits de l'affaire remontent à octobre 2019 lorsque Saïd Boudour et Noureddine Tounsi sont arrêtés suite à une plainte pour chantage deposée contre eux par Kliliche Cheikh. Déférés devant la justice, les deux hommes avaient été remis en liberté, le magistrat instructeur du tribunal correctionnel de la Cité Djamel (aujourd'hui Fellaoucène) ayant estimé qu'ils présentaient suffisamment de garanties de représentation. Décision contre laquelle le procureur de la République, qui avait requis leur placement en détention préventive, s'était élevé en faisant appel devant la chambre d'accusation de la cour d'Oran. L'instance a alors annulé quelques jours plus tard la remise en liberté et a ordonné le mandat de dépôt de Saïd Boudour et la mise sous contrôle judiciaire de Noureddine Tounsi. En mars 2020, la même chambre avait prononcé un non-lieu quant aux chefs d'accusation d'"atteinte au moral des troupes, de diffamation et d'atteinte à l'intégrité du territoire national et à l'unité nationale" dont avait été accusé le cyber-journaliste, décriminalisant du coup le dossier et le renvoyant de fait devant le tribunal correctionnel. Depuis, le procès est systématiquement reporté en raison de la pandémie de coronavirus et des mesures préventives décidées par le ministère de la Justice.