Le tribunal correctionnel de Cité Djamel a décidé hier d'ajourner le procès de Saïd Boudour et Noureddine Tounsi au 7 juillet en raison de la suspension des activités judiciaires comme mesure de lutte contre le coronavirus décidée par le ministère de la Justice en mars dernier. Le cyber-journaliste et membre de la Ligue algérienne des droits de l'Homme et le lanceur d'alertes sont poursuivis de "menaces et tentative d'extorsion de fonds" dans le cadre d'une affaire de chantage présumée contre un particulier. Saïd Boudour doit également répondre d'"outrage aux institutions de l'Etat". Hier, l'un des avocats de la défense des deux accusés a réaffirmé sa conviction qu'il s'agit d'un dossier monté de toutes pièces pour réduire au silence le cyber-journaliste et le lanceur d'alerte qui menacent des intérêts occultes.