Le gouvernement français a dissous hier le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), une organisation accusée de faire de la "propagande islamiste", sous les projecteurs depuis l'assassinat mi-octobre de l'enseignant Samuel Paty, décapité pour avoir montré des caricatures du Prophète. Vendredi dernier, le collectif avait décidé de prendre les devants en annonçant s'être "auto-dissous" et avait déjà redéployé ses activités et son siège à l'étranger. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait valoir hier dans un tweet que "depuis plusieurs années, le CCIF a conduit avec constance une action de propagande islamiste". Sa dissolution avait été annoncée par le gouvernement dans la foulée de l'assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine, en région parisienne, qui a horrifié en France et conduit le gouvernement à prendre une série de mesures, dont la fermeture d'une mosquée à Pantin près de Paris. Depuis octobre, deux structures ont déjà fait l'objet de dissolution en Conseil des ministres pour des motifs semblables. Il s'agit de Baraka City, accusée de "propager des idées prônant l'islam radical", et du collectif "Cheik Yassine" dont le président Abdelhakim Sefrioui a été inculpé dans l'attentat de Conflans pour "complicité d'attentat terroriste".