Aux côtés de titres comme "Astehzi-m", "Attan n ttayri", l'opus contient des textes engagés en faveur du Hirak avec L3issaba et le sort dramatique des jeunes harraga. Le nouvel album de l'artiste kabyle Mohamed Allaoua sortira dès aujourd'hui, samedi 5 décembre. Intitulé Mi Amor, ce nouvel album contient au total neuf titres dans lesquels Allaoua surfe entre plusieurs thématiques dont notamment l'amour et la jeunesse, avec tout ce qu'ils charrient comme désillusions, espoirs et désespoirs. Mais parmi les sujets abordés figure aussi le thème le plus brûlant de l'actualité nationale, à savoir le mouvement populaire le Hirak, évoqué à travers la chanson L3issaba. Une chanson qui est aussi disponible en clip, depuis le 27 novembre dernier. Dans cette chanson, Allaoua parle notamment de la situation sociale et politique du pays et la lutte populaire pour un changement radical du système. L'album Mi Amor qui sera disponible en CD chez les disquaires dès ce samedi sera aussi disponible sur des plateformes digitales et numériques telles que YouTube, Itunes et Spotify, a affirmé Mohamed Allaoua sur sa page officielle. Quant au choix musical, l'artiste est resté fidèle à son style, en plongeant ses fans dans une atmosphère électrique avec une musique rythmée. À propos des thèmes chantés, Allaoua a opté pour des sujets diversifiés. Dans la première chanson de l'album, Mi Amor, qui existe aussi au clip, Mohamed Allaoua parle d'amour et de voyage. Il revient aussi avec trois autres chansons d'amour intitulées Astehzi-m, Attan n ttayri et Ruh a rruh où Allaoua évoque la quête d'un amour perdu. Dans cet album, on retrouve aussi des textes engagés comme L3issaba où Mohamed Allaoua évoque, en plus de la situation sociale et politique du pays, le sort dramatique des jeunes harraga qui risquent leur vie pour fuir vers des terres plus clémentes. Dans la même optique, Allaoua a chanté l'exil devenu une "nécessité" pour une vie et un destin meilleurs. Un exil qui avait depuis des décennies consommé la force de nos aînés et continue de consommer celle de nos jeunes. "Après nos aînés, voilà encore la jeune génération qui court derrière les portes de l'Europe pour vivre sous d'autres cieux", a regretté Mohamed Allaoua dans cette chanson. Dans le même sillage, il a chanté La3lam, l'emblème, qui est un hymne à la patrie et dont la tonalité musicale nous fait rappeler le chant révolutionnaire Kker a mmis umazigh, composé en 1945 par Mohand Idir Aït Amrane. À rappeler que Mohamed Allaoua n'en est pas à son premier coup essai dans la chanson dite engagée tant il a déjà été auteur d'une chanson intitulé Tilleli (la liberté), un titre où il adresse un message à un pouvoir "corrompu". "L'Algérie aux Algériens", a-t-il fredonné. Allaoua a choisi une fin sur un ton d'espoir et d'un changement qui fera de l'Algérie le berceau d'une jeunesse en quête d'espoir.