Au troisième jour de la découverte, vendredi à 12h30, du corps sans vie du petit Yanis Hassani, l'enfant de 4 ans disparu mardi 1er décembre, au village d'Ighil Mouhou, dans la commune d'Aït Yahia Moussa, les habitants sont toujours tenus en haleine et leur attente devient de plus en plus pénible. En effet, jusqu'à hier en début d'après-midi, le corps du petit Yanis était toujours à la morgue de l'hôpital Krim-Belkacem de Drâa El-Mizan et l'inhumation prévue initialement pour samedi, puis pour hier, dimanche, est à nouveau reportée sine die, a-t-on appris de sources locales. "La famille attend toujours l'autorisation des autorités judiciaires pour récupérer le corps de l'enfant", précise notre source, soulignant que les autorités seraient en train d'attendre le retour des résultats des analyses des prélèvements effectués et acheminés vers le centre de Bouchaoui par les enquêteurs pour pouvoir remettre le corps à la famille. Ainsi, l'attente de la famille et des habitants devient de plus en plus éprouvante. Mais pas seulement. Faute de communication officielle, un épais brouillard continue d'entourer cette affaire et c'est toute l'opinion publique qui est tenue en haleine. Une opinion qui, en l'absence de déclaration pouvant les éclairer, se tourne vers les réseaux sociaux pour s'abreuver de toutes sortes de versions et de rumeurs. Depuis la découverte du corps de cet enfant, la seule déclaration publique à laquelle l'opinion publique a eu droit a été celle du commandant du groupement de gendarmerie à Tizi Ouzou qui a confirmé la découverte du corps dans la forêt mitoyenne avec le village d'Ighil Mouhou et l'ouverture d'une enquête sur ordre du procureur. "Toute nouveauté sera portée ultérieurement à la connaissance de l'opinion publique", a-t-il promis lors de cette sortie publique, vendredi, après la découverte macabre. Selon des sources au fait de la gestion des dossiers criminels aussi sensibles, à ce stade de l'affaire, les services de sécurité ne sont plus habilités à communiquer et toute déclaration de nature à éclairer l'opinion relève désormais du parquet conformément aux lois en vigueur.