Deux mois après la signature d'une convention avec l'Entreprise publique de télévision (eptv) portant sur les droits TV du championnat professionnel de Ligue 1 pour les trois prochaines saisons et la régularisation des arriérés de payement pour les deux précédentes saisons, la LFP n'a toujours pas touché un centime, apprend-on de source sûre. Des procédures bureaucratiques au sein du ministère des finances ralentiraient en fait le virement de l'argent, au moment où les clubs et la ligue passent par une crise financière aiguë, explique notre interlocuteur. Source principale de financement, la lfp et les clubs réclament leur dû pour pouvoir souffler. Du coup, profitant du dernier match de supercoupe d'Algérie usma-crb (1-2), le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, a évoqué le sujet avec le premier ministre Abdelaziz Djerrad, qui a promis d'accélérer les procédures. une lettre dans ce sens a été d'ailleurs envoyée par la LFP au ministre de la Jeunesse et des Sports. Selon notre source, medouar a également posé le problème de l'expiration du contrat de naming du championnat de Ligue 1 avec la société Mobilis. Cette dernière n'a toujours pas souhaité le renouveler au moment où la LFP préfère attendre sa réponse avant d'entamer les discussions avec d'autres opérateurs économiques. Là aussi, Djerrad a promis de se pencher sur le dossier. Il est clair que le payement le plus vite possible comme convenu avec le dg de l'eptv, Ahmed Bensebane, des arriérés des droits TV pour les années 2018 et 2019, éventuellement la première tranche dans le cadre du nouveau contrat, permettra à la ligue de récupérer une manne financière intéressante. Dès lors, elle pourra payer les clubs, même si certains ont déjà consommé 70% de ces droits à travers les avances qui leur ont été accordées sur le budget de la ligue. En outre, cet accord pour les trois prochaines années permettra aussi d'avancer également de l'argent aux clubs en difficulté financière. C'est dire que c'est un accord qui va profiter surtout aux clubs de Ligue 1. Il faut rappeler à ce titre que la faf avait signé un accord avec l'eptv pour la somme de 54 milliards de centimes par an, avec un bonus de 10% chaque année, englobant toutefois toutes les compétitions de l'algérie dont la faf possède les droits, à savoir les championnats des Ligues 1 et 2, la coupe d'algérie et les matches de l'équipe nationale. Dans un communiqué publié récemment sur son site officiel, la JSK s'est insurgée contre le fait de ne pas avoir reçu sa quote-part des droits TV de la saison 2019-2020. "À l'entame de la nouvelle saison 2020-2021, la JSK s'insurge contre le fait de ne pas avoir reçu sa quote-part des droits TV de la saison 2019-2020, malgré l'arrêt du championnat depuis le mois de mars dernier et en dépit de ses nombreux rappels restés infructueux jusqu'à ce jour. La JSK, plus que motivée à relever les challenges sportifs de la nouvelle saison sur le plan national et continental, se retrouve aujourd'hui amputée d'une manne financière considérable qui lui revient de droit. Aussi, l'ensemble des rencontres à venir se déroulera à huis clos, ce qui implique que le plus gros des rentrées financières du club, cette saison, seront les droits TV. Toutefois, la santé des joueurs de la JS Kabylie est la priorité majeure du club. Le président Mellal Cherif a mis à la disposition des membres staff médical tous les moyens nécessaires pour la réussite de leur mission. À la veille du match jsk-cabba qui sera diffusé par la télévision détentrice des droits, la JSK s'interroge sur l'éventuelle fuite en avant des responsables du championnat national. La JSK ne voudrait pas priver ses millions de supporters d'une retransmission en direct de ses matches, mais interpelle les responsables de la compétition afin de régler sans délai les paiements en suspens", lit on dans le communiqué du club kabyle.