C'est aujourd'hui qu'aura lieu l'assemblée générale ordinaire de la Ligue de football professionnel au centre technique national de Sidi Moussa, au cours de laquelle les bilans moral et financier seront soumis à l'approbation des membres de l'AG. En effet, la gestion de la saison précédente, marquée par une crise financière sans précédent, sera au cœur de ce conclave. Le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, va aborder le sujet et les difficultés éprouvées par sa structure à trouver des financements pour un meilleur fonctionnement. Il faut savoir que la crise financière qui a touché de plein fouet la LFP est due essentiellement à l'absence du nerf de la guerre, avec surtout cette histoire des droits TV non honorés par l'Entreprise nationale de télévision (EPTV). Cependant, le problème serait résolu, puisque la LFP avait annoncé le 1er octobre avoir paraphé un accord avec l'EPTV portant sur le passif des droits TV du championnat professionnel de Ligue 1 et ceux des trois prochaines saisons. En marge de cette signature, les deux parties avaient profité de l'occasion pour évoquer les dettes des exercices 2018 et 2019. À ce titre, l'EPTV avait rassuré la LFP que le dossier en question se trouve au ministère des Finances. Autrement dit, il est en cours de traitement. Medouar s'était d'ailleurs félicité de cet accord qui, selon lui, permettra à la LFP d'avoir une bonne assise financière après avoir longtemps attendu le payement des droits TV. "Il est clair que le payement le plus vite possible, comme convenu avec le DG de l'EPTV, Ahmed Bensebane, des arriérés des droits TV pour les années 2018 et 2019, permettra à la ligue de récupérer une manne financière intéressante", avait-il indiqué sur ces mêmes colonnes. Toujours est-il que l'on ne sait pas si les dettes contractées par l'EPTV ont été versées sur le compte de la LFP ou pas. Medouar va certainement éclairer aujourd'hui les membres de l'AG sur ce sujet pertinent, sachant au passage que certains clubs ont déjà consommé plus de 70% de leurs droits à travers les avances accordées sur le budget de la ligue. Lors de cette assemblée générale, il sera aussi question du bilan moral de l'exercice précédent. Une année sportive marquée par un arrêt des compétitions nationales en raison de la propagation du coronavirus. Ce n'est pas tout, dans la mesure où le dernier exercice a été caractérisé par une programmation anarchique, du reste vivement contestée par les clubs et les médias, sans parler de l'affaire du TAS de Lausanne qui avait donné gain de cause à l'USMA dans son conflit avec la LFP et la FAF. L'instance de Medouar avait d'ailleurs essuyé un véritable camouflet dans ce litige, sachant que la LFP avait "injustement" sanctionné l'USMA qui était totalement dans son droit de demander le report du derby en raison de la présence d'un de ses internationaux, en l'occurrence Ellafi, au sein de la sélection de son pays. Mais le fait le plus saillant, de surcroît ayant marqué les esprits, n'est autre que le fameux enregistrement sonore impliquant l'ancien directeur général de l'ESS, Fahd Helfaya, et l'agent de joueurs Nassim Saâdaoui. Cette affaire avait fait couler beaucoup d'encre. La LFP, faut-il rappeler, avait convoqué les concernés pour audition, mais la commission de discipline de cette structure n'a jamais rendu son verdict, avant que la justice ne décide de bouger suite à la plainte contre X déposée par le MJS. Lors de cette assemblée générale ordinaire de la LFP, la question de la programmation de la saison 2020-2021 de Ligue 1 sera abordée dans un contexte particulier en raison de la crise sanitaire. Avec le changement du système de compétition avec une Ligue professionnelle à 20 clubs, le championnat se déroulera sur 38 journées. L'on se demande d'ailleurs si la LFP va garder le même système avec une compétition qui s'étalera jusqu'au mois de juillet prochain, car même si les clubs étaient pratiquement unanimes à voter pour cette variante du championnat, certains estiment qu'il serait, peut-être, préférable de modifier le système, de façon à jouer moins de matches. À ce titre, deux autres variantes sont évoquées par les présidents de club, à savoir un championnat de Ligue 1 avec une seule phase avec des matches sur terrain neutre, ou bien la division des 20 clubs en deux groupes de 10. Ces deux options, selon eux, offrent l'avantage de réduire considérablement le coût financier du championnat.