Rien ne va plus dans la maison sétifienne. Une lutte intestine entre ses dirigeants menace sérieusement la stabilité du club. Les tiraillements entre les membres du CSA-ESS fraîchement élus et les membres du conseil d'administration de la SSPA Black Eagles sont devenus le sujet principal des discussions à Sétif, et ce, depuis que M. Ketfi, qui assure l'intérim à la tête du conseil d'administration après le retrait de Azzedine Arab, a décidé de contester la désignation de Fahd Helfaya comme directeur général et de Abdelhakim Serrar comme conseiller et porte-parole du club. Le motif invoqué par Ketfi n'est autre que l'absence de la délivrance d'agrément par les autorités locales au président du CSA Kamel Lafi. Cette situation n'a pas été du goût de certains membres du CSA-ESS, qui accusent ouvertement Ketfi de torpiller tout le travail du CSA. D'ailleurs, Serrar n'a pas apprécié cette décision, tout en invitant M. Ketfi à prendre en charge le déplacement de l'équipe à Sidi Bel-Abbès pour le compte de la troisième journée du championnat, et celui du Tchad, dans le cadre du premier tour de la coupe de la CAF. Cette situation n'encourage pas l'entraîneur tunisien Nabil El-Kouki à poursuivre sa mission à la tête des Noir et Blanc. On évoque même son probable départ si les choses ne s'améliorent pas. Il est vrai qu'après les 19,6 milliards de centimes (13,6 milliards de centimes du transfert de Boussouf et 6 milliards de centimes de la mairie de Sétif) encaissés par la direction de l'Entente, représentée par Azzedine Arab, il y a un mois de cela, celui-ci été vivement critiqué par les membres élus du CSA-ESS. Ces derniers reprochent à Arab d'avoir dépensé cette somme en un laps de temps record, tout en laissant les caisses vides. À ce titre, les membres du CSA de l'ESS estiment que le comportement de Arab est irresponsable, sachant que Boussouf continue de réclamer plusieurs mois de salaires impayés, alors que l'argent de son transfert a été encaissé. En tout cas, les actionnaires ont décidé de se réunir le 24 décembre afin d'étudier la situation du club et prendre les mesures nécessaires. Serrar, qui devrait briguer le poste de PCA, compte racheter des actions pour pouvoir accéder à la plus haute fonction de l'organigramme du club, mais l'absence de l'agrément du CSA risque de tout compromettre. La saison passée, le club avait vécu pratiquement la même situation, lorsque Fahd Helfaya était élu à la tête du CSA-ESS, mais les autorités ne lui ont pas délivré l'agrément, d'où l'annulation de cette élection. Sommes-nous face à la même situation ? Les prochains jours nous éclaireront davantage sur cette cocasse épreuve que traverse le club aux 27 titres, toutes compétitions confondues.