Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a expliqué lors d'un point de presse animé jeudi dernier au Centre international de presse (CIP) l'absence d'ultimatum dans la charte présidentielle portant paix et réconciliation nationale. “Pour le moment, il n'y a pas de délai dans la charte pour la réconciliation nationale”, a-t-il indiqué sans toutefois se prononcer sur un éventuel ultimatum dans le futur. Interrogé sur la possibilité du retour des dirigeants de l'ex-FIS (Front islamique du salut) actuellement à l'étranger au pays, le représentant personnel du président de la République a soutenu qu'il est effectivement “en contact avec des membres de la direction de ce parti, non impliqués dans les actes de violence et désireux de rentrer en Algérie”. Toutefois, “les cadres de l'ex-FIS peuvent revenir au pays sans condition”, a-t-il tenu à préciser tout en écartant la possibilité de la reconstitution du parti dissous. Sollicité également à propos des éventuelles difficultés dans les mécanismes de mise en œuvre de la charte présidentielle, le conférencier a souligné que “la mise en application de la charte ne pose pas de problèmes”. “Tout ce qui est contenu dans la charte sera traduit par des lois et des décrets”, a-t-il également précisé. Le faible taux de participation de la Kabylie a également suscité les commentaires du ministre : “C'est une donnée historique que la Kabylie enregistre à chaque rendez-vous électoral un faible taux de participation. C'est une région qui a ses traditions propres en matière électorale parce qu'elle a connu dans le passé une crise qui a duré près de trois ans. Mais cela ne veut pas dire que les partisans du boycott sont contre la paix.” N. M.