Résumé : Nedjmeddine met au courant Anissa qui crie de joie. Elle a déjà parlé de lui à sa tante. Son oncle est au courant. Ils fêtent les fiançailles le jour même de la demande en mariage. L'oncle Hamid n'a pas lésigné sur les moyens. Il donne une belle fête. Nedjmeddine et Anissa forment un beau couple. -Deux ans ? Mais c'est trop. Nedjmeddine refuse d'attendre aussi longtemps. Si Anissa est jeune, lui, il a plus de 30 ans. Il ne pourra jamais patienter aussi longtemps. -J'aurais compris tes craintes mon oncle, si Anissa aurait à vivre au village avec mes parents et mes sœurs. J'ai un logement, elle va vivre en ville. Je suis seul, loin de ma famille. Si nous ne nous marions pas rapidement, à chaque permission, je débarquerais ici. Que cela plaise ou non. -Tu seras le bienvenu, affirme l'oncle. Je ne suis pas encore prêt pour me séparer d'elle. -Ce jour est inévitable, insiste Nedjmeddine. -Elle va me manquer. -Je promets de tout faire pour son bonheur, lui assure le jeune homme. Si tu es d'accord, nous nous marierons au printemps. Le mois qui te convient, mais je t'en prie, ne me fait pas attendre longtemps. -Bien, cela nous laisse cinq, six mois, pour nous préparer, en conclut l'oncle Hamid. Ça te va ? -Oui, j'aurais le temps d'économiser pour notre mariage et même de meubler notre appartement. -Le matériel ne fait pas le bonheur, émit Hamid en regardant sa nièce danser avec ses futures belles-sœurs. L'essentiel, c'est que vous vous entendiez bien. Le reste viendra plus tard. Tu ne m'as pas dit. Avez-vous parlé du travail ? Est-ce qu'elle sera libre de choisir ? J'ai remarqué que beaucoup de jeunes se mariaient avec des universitaires et qu'une fois casées, elles doivent choisir entre le boulot et le foyer. -Ce sera comme elle voudra, affirme Nedjmeddine. Je suis contre ceux qui brisent les rêves. Si elle a étudié, c'est pour s'en servir un jour et contribuer à sa façon à l'avancement de la société. Elle-même sera plus épanouie. Aller contre ses volontés, serait égoïste de ma part. Je trouverais mon bonheur dans le sien. Mon oncle, tu verras, avec moi, elle ne risque pas d'être déçue ! -Tu me plais bien mon garçon. Je constate qu'elle a fait le bon choix. -Mon oncle, là-bas, on n'a pas d'aéroport. Mais je connais quelqu'un à l'académie. Avec un peu de chance, elle aura un poste. Elle sera indépendante financièrement, si cela peut te rassurer. -Oui, les temps sont incertains. Nedjmeddine aurait voulu qu'Anissa reste à la maison. L'insécurité qui règne à travers le pays, ne rassure personne. Mais si elle insiste pour travailler, il n'ira pas contre sa volonté. Il l'aidera. Si elle a un poste et devient titulaire, elle assurera son avenir. Car, rien n'est acquis de nos jours. Depuis ce fameux jour décisif, Nedjmeddine se partage entre son travail et sa famille, allant leur rendre visite un peu plus souvent que d'habitude. Un jeune policier du village est venu travailler à Chlef. Etant véhiculé, il n'hésite pas à partir à la maison chaque week-end. Djalil a le même âge que lui et il est d'un caractère joyeux, toujours de bonne humeur. Comme il loge dans un foyer, Nedjmeddine lui a proposé de venir habiter avec lui, en attendant qu'il se marie. Après, si Anissa veut bien de lui chez eux, il restera. Si ce n'est pas le cas, il retournera au foyer. Mais en attendant, ils sont ensemble. Tout comme lui, Djalil est dans la sécurité. Des collègues lui doivent la vie. La brigade a eu la malchance de tomber sur des terroristes qui ont fait feu sur eux, les laissant pour morts, se repliant à l'arrivée de renforts. Djalil qui n'était pas de service, a assisté aux échanges de coups de feu, a risqué sa vie en mettant les blessés derrière le véhicule de police. Deux balles lui ont sifflé aux oreilles. Par chance, il a eu juste des égratignures. Il a prodigué les premiers secours, en attendant l'arrivée des ambulances. Heureusement qu'ils n'ont pas tardé...
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