Résumé : Nedjmeddine la prévient. En acceptant de devenir sa femme, elle ne connaîtra plus le repos. Il est étonné que son oncle ait accepté de la laisser voyager seule. Il promet d'aller le voir pour faire sa demande. Sa présence illumine l'appartement. Il est décidé. Il ira voir ses parents pour leur parler d'elle... Après le déjeuner, Nedjmeddine raccompagne Anissa à l'adresse que lui a donnée son amie et voisine. Il promet de l'appeler dès qu'il aura parlé à ses parents. - Je compte sur toi pour avoir leur bénédiction, lui dit-elle avant qu'ils ne se séparent. Fais bon voyage. - Merci. Nedjmeddine retourne au commissariat où ses collègues l'attendent. Ils sont bien curieux. - Tu ne nous avais pas dit que tu avais une amie ! Félicitations ! Elle est belle. A-t-elle une sœur ? - Non... Tu ne pourras pas faire partie de la belle-famille. réplique-t-il. Si vous pouvez vous débrouiller seuls, je m'absenterai quelques jours. - Ce n'est pas une bonne idée, dit un collègue. - Les routes sont incertaines. Tu devrais patienter, lui conseille-t-on, mais il n'écoute que son cœur. Dès qu'il obtient son congé, il part. Le voyage se passe sans incident. Sa famille l'accueille avec joie. Ils sont heureux de le voir même si on lui reproche sa folie. Il n'aurait pas dû venir. - Je devais vous parler, dit-il à sa mère, allant lui tenir compagnie dans la cuisine pendant qu'elle prépare un couscous. Il s'est passé des choses. - Khir inchallah, lui dit-elle. - Yemma, j'ai rencontré quelqu'un... une fille belle et gentille comme tu les aimes, dit-il. Je veux me marier avec elle. Je suis venu pour avoir votre bénédiction. - Elle est d'où ? - Oran... - Tu n'as pas besoin de partir si loin pour fonder une famille, dit-elle. Tu as de jeunes cousines, des filles du village... Tu as l'embarras du choix. - C'est déjà fait, dit Nedjmeddine. Elle s'appelle Anissa. Je compte sur toi pour en parler à père. Aide-moi. J'ai plus de trente ans et je travaille à l'autre bout du pays. Je ne peux plus perdre de temps et surtout risquer ma vie dans des va-et-vient. Comme il le redoute, son père Brahem ne saute pas de joie en apprenant qu'il veut se marier avec une Oranaise. - C'est une fille de la ville. Elle ne supportera pas la campagne. Ta mère ne sait pas parler arabe. Comment elles vont faire pour communiquer ? - Elles trouveront le moyen. Et puis ma femme ne vivra pas ici, répond-il. Si je me marie, c'est pour avoir quelqu'un qui prenne soin de moi et de mon foyer. Son père refuse si catégoriquement que Nedjmeddine se fâche. - On veut une fille de la famille ou bien de la région, si tu veux qu'on fasse les démarches dès demain si cela te convient. - J'ai déjà fait mon choix. Je partirai à Oran avec ou sans vous, menace-t-il. Si je suis capable d'être soutien de famille, je peux aussi choisir celle qui sera ma compagne. Ils ne peuvent pas lui refuser de vivre heureux avec la femme de son choix quand la vie est devenue un luxe. Nedjmeddine sort voir ses cousins et ne rentre qu'au milieu de la nuit. Fathma a attendu qu'il rentre pour lui servir à dîner, mais il ne mange pas. -Ecoute, j'ai parlé à ton père, lui dit-elle. Si tu tiens à elle, on vous mariera. - Qu'est-ce que tu as fait pour qu'il change d'avis ? - Tu risques ta vie pour nous, pour le pays. Tu mérites le meilleur. C'est vrai que j'aurais aimé une de mes nièces pour belle-fille, mais c'est toi qui te maries. Je veux te voir heureux et en vie. On partira quand tu veux. - C'est vrai ? - Oui. Va parler à ton père. Il n'y a plus de temps à perdre. Nedjmeddine s'en va rejoindre son père. Sa mère a raison. Il n'a pas beaucoup de temps. Ils doivent tout organiser avant qu'il ne reparte à Chlef. Anissa, cela ne va pas être facile.
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