Un sit-in de protestation a été observé, aujourd'hui, à l'intérieur du CHU d'Oran par une vingtaine d'auxiliaires médicaux en anesthésie réanimation qui ont brandi des affiches résumant leurs principales revendications. Les membres du bureau régional du nouveau syndicat national autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie et en réanimation de la santé publique (SNAAMARSP) ont justifié cette action de protestation par « le refus de la tutelle depuis le mois de mars 2020 d'accéder à leurs revendications socioprofessionnelles. « Nous sommes une profession qui depuis la pandémie se trouve au front dans les services de réa-Covid, parfois seuls à devoir assurer notre lourde tâche. Nous avons fait preuve de responsabilité, d'ailleurs au moins vingt de nos collègues sont décédés du Covid-19 à l'échelle nationale », a expliqué l'un des délégués. Soucieux de ne pas être vus et jugés de manière négative en cette période si douloureuse, les auxiliaires médicaux en anesthésie réanimation, ont tenu à expliquer que leur plateforme de revendications visait à garantir l'exercice de leur profession toute sécurité. Parmi ces revendications figurent notamment la question de la revalorisation de leur formation qu'ils veulent en BAC+ 5, la révision du statut particulier, avec la définition précise des tâches incombant aux auxiliaires et devant être supervisés par un médecin spécialiste en anesthésie réanimation, l'accès à la catégorie 13... : « A l'échelle nationale, nous constatons qu'il n'y a pas assez de médecins réanimateur anesthésiste, cela pose la question de notre travail, de la couverture juridique que nous réclamons au même titre que les autres catégories des professionnels de santé », ajoutent les protestataires Pour étayer leurs propos, nos interlocuteurs diront qu'au CHUO à titre d'exemple, il n'y a que 130 auxiliaires médicaux en anesthésie réanimation sur un total de 4 000 employés professionnel de santé : "Nous sommes marginalisés alors que nous sommes au-devant de la crise, c'est pour cela que nous protestons aujourd'hui et demandons à la tutelle d'agir au plus vite pour la satisfaction de nos revendications ».