Les habitants des quartiers de Tala-Markha, cité Zaouche, cité Djama et Aiachouchen, localités de l'arrière-pays de la commune de Béjaïa, ont procédé, hier, à la fermeture de l'axe routier menant d'Aamriw vers le campus universitaire de Targa-Ouzemour. À travers cette action de protestation, initiée par le mouvement associatif de ces quartiers, les manifestants réclament "la réalisation d'une école primaire". "Depuis 2011, nous réclamons la construction d'un bloc scolaire du cycle primaire. On a saisi toutes les autorités. En vain", a déclaré un membre de l'association du quartier Tala-Markha 1, rencontré sur les lieux de la manifestation, avant de lancer : "Nos enfants sont scolarisés à l'école primaire de Roussel et effectuent quotidiennement un trajet de 2 à 3 km. C'est une école saturée. Elle fonctionne à double vacation et à 56 élèves par classe." S'agit-il d'un problème foncier ? Non, rétorque le manifestant cité plus haut. "Un particulier a proposé à l'APC à l'achat une assiette de terrain de près de 1 ha à un prix symbolique, mais l'APC a refusé", a-t-il assuré. Autre son de cloche de la part du maire de Béjaïa, M. Tafoukt. "L'APC ne peut se permettre l'achat d'un terrain à 43 milliards de centimes. C'est l'équivalent du budget d'équipement de la commune", a-t-il expliqué, non sans proposer une solution alternative. "Nous avons réaménagé quatre anciennes salles de classe et réalisé deux autres salles amovibles. Parallèlement, une assiette de terrain pour l'extension de l'école primaire Roussel a été choisie. C'est un projet de 9 salles pour un montant de 73 millions de dinars. Son enveloppe budgétaire est disponible. C'est la seule solution alternative", a détaillé le maire, avant de signaler qu'"une commission de l'APC de Béjaïa, conduite par la vice-présidente chargée de l'éducation, Mme Kaïdi Lydia, s'est rendue, ce matin, à la rencontre des manifestants pour leur soumettre encore une fois cette proposition". En somme, pour le maire, c'est l'unique alternative. "L'APC n'a pas d'autre choix", a-t-il lancé. Par ailleurs, cette action de fermeture de cet axe routier a causé beaucoup de désagréments à ses usagers, contraints de faire des détours. Toutefois, les manifestants, nous déclare-t-on, cèdent le passage pour les urgences, notamment les malades acheminés vers la clinique d'accouchement de Targa-Ouzemour ou le CHU Khellil-Amrane.