Le procès du président de l'Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa, Mehenni Haddadou, s'est tenu, hier, au tribunal correctionnel de la ville des Hammadites. Au terme de l'audience, le juge a décidé de mettre en délibéré le verdict pour le 19 janvier prochain. À noter que le représentant du ministère public a réclamé dans son réquisitoire une peine de trois mois de prison ferme à l'encontre du prévenu, poursuivi pour le chef d'accusation d'"outrage à corps constitués". Les faits reprochés au P/APW de Béjaïa et, néanmoins, membre de l'actuelle direction nationale du Front des forces socialistes (FFS) remontent à l'année 2018, lorsqu'il avait tiré à boulets rouges sur les pouvoirs publics à propos de l'affaire dite des "Chalets des 13 martyrs", alors qu'il participait, aux côtés des parlementaires de son parti et autres élus locaux, à un rassemblement de protestation tenu au quartier de Sidi Ahmed. Une action organisée, faut-il le rappeler, en soutien à un groupe de citoyens menacés d'expulsion de ces habitations de fortune érigées sur une assiette foncière relevant du patrimoine du Parc national de Gouraya (PNG) et concédée au profit de l'industriel privé ayant racheté le complexe des corps gras (ex-COGB) de Béjaïa. Les manifestants ayant pris part à ce rassemblement de protestation, dont M. Haddadou, ont tenu à dénoncer le sort réservé à ces familles sommées de libérer les lieux, afin de permettre à l'investisseur concessionnaire de s'y installer. Il faut souligner la présence, hier, au tribunal de Béjaïa, de nombreux cadres, de parlementaires et autres élus du FFS, dont le premier secrétaire national du parti, Youcef Aouchiche, venus apporter leur soutien au militant Mehenni Haddadou qui qualifie le procès intenté contre lui de "cabale politico-judiciaire", menée contre les élus engagés dans la révolution pacifique du 22 Février 2019. Pour rappel, le procès intenté contre M. Haddadou était initialement programmé pour le 22 décembre dernier, avant d'être reporté par le tribunal de première instance à hier.