Une centaine de salariés sur les 1 200 que compte l'Entreprise nationale des industries électroniques (Enie) observent, depuis lundi dernier, un mouvement de protestation pour revendiquer le versement de leur salaire du mois de décembre, a-t-on constaté. Les protestataires ont déployé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Nous réclamons le versement de nos salaires à temps et le départ des responsables de la direction générale", "La prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs soulevées depuis plusieurs mois" et "Nous demandons le départ des responsables". Les protestataires ont également bloqué tous les accès à l'usine et la direction générale, a-t-on constaté. Dans leurs déclarations à la presse, les manifestants ont indiqué qu'ils "n'en peuvent plus et ont du mal à joindre les deux bouts, surtout avec la cherté de la vie et les salaires perçus en retard". "À chaque fois, on nous fait les mêmes promesses, mais elles ne sont jamais tenues. La DG nous dit que la production et la gestion de l'entreprise sont positives et que le plan de charge existe. Nous concernant, nous ne cessons de travailler quotidiennement, mais en contrepartie, nous ne sommes pas récompensés", déplorent-t-ils. Pour sa part, Abbès Mekamene, P-DG de l'Enie, contacté hier, par téléphone, nous a déclaré : "Cette protestation et cet arrêt de travail sont illégaux. Preuve en est, ils ne sont que quelques dizaines à protester. Ce débrayage a été déclenché sans préavis réglementaire." "Quant au versement des salaires, il a été programmé pour ce mercredi (hier, ndlr) ou pour ce jeudi, juste le temps que le montant global des salaires soit positionné au niveau de notre compte bancaire. Franchement, nous avons été surpris par les motifs qui ont provoqué cette soudaine montée au créneau des travailleurs", rassure-t-il.