Les résidents du lotissement social dit Maroko (situé à la sortie de la ville de Tizi Ghennif, à l'extrême sud de Tizi Ouzou) vivent une situation inextricable à cause de la dégradation continuelle de leur cadre vie. Dans ce lotissement pourtant intégré dans le périmètre urbain, les résidents sont confrontés notamment aux problèmes de l'éclairage public, l'aménagement des trottoirs, les constructions illicites, les lignes électriques qui survolent certains lots, le réseau d'assainissement endommagé ainsi que la non-conformité du permis de lotir. "Il est impossible de sortir de chez soi, notamment en cette période hivernale. Les résidents craignent d'éventuelles agressions et même d'être attaqués par des chiens errants", a confié un membre de l'association de ce lotissement. "Notre comité a saisi à maintes reprises les autorités sur cette situation qui empoisonne notre quotidien, mais en vain", a ajouté un autre membre, soulignant que les responsables locaux ont fait des promesses qu'ils n'ont pas respectées. Les membres du bureau de l'association ont ainsi tenu à dénoncer ce qu'ils qualifient de fuite en avant des responsables à tous les niveaux. Selon eux, deux procès-verbaux ont été signés par le chef de daïra suite à une réunion tenue le 29 septembre 2019 avec une délégation du comité, et une sortie a été effectuée sur le terrain le 9 octobre de la même année. "Des instructions ont été données au directeur de l'agence foncière pour établir un rapport détaillé sur le lotissement faisant ressortir les limites juridiques du terrain ainsi que sa superficie globale, pour aussi créer l'extension du lotissement et enfin ressortir le nombre de lots attribués ou pas encore ainsi que la liste des acquéreurs en précisant ceux qui ont des actes de propriété", est-il précisé dans le premier PV. Une commission d'urbanisme a été ensuite dépêchée pour recenser les constructions illicites et une autre pour établir un constat des lieux par rapport au réseau d'assainissement endommagé. L'agence foncière de Boghni s'est également engagée à procéder à l'établissement d'un état des lieux du lotissement social afin de mettre à jour un permis de lotir tout en respectant les règles de l'urbanisme, mais jusque-là aucune suite n'a été donnée aux résidents. "Depuis, rien n'a été fait. L'anarchie sévit dans notre quartier, et nous interpellons une dernière fois ces responsables", ont lancé des membres de cette association. O. Ghilès