Plusieurs habitants des villages Aït Salah, Houra et Aït Frach ont été évacués vers les structures de santé ces derniers jours suite à une intoxication d'origine suspecte, a-t-on appris de sources locales. Les premiers cas de contamination ont été enregistrés dans des foyers du quartier Tahouna-Taqdimt, au village d'Aït Salah. Les personnes contaminées présentaient toutes les mêmes symptômes, à savoir malaise, douleurs abdominales, diarrhées et vomissements. Dans un affolement général, les malades, dont des femmes, des hommes, des vieillards et des enfants, ont été aussitôt évacués par les services de la Protection civile et les citoyens vers les structures de santé de la région. Aussitôt, a-t-on fait savoir, le président d'APC et le service d'hygiène de la municipalité se sont rendus sur les lieux, et des échantillons d'eau ont ainsi été prélevés à divers endroits du quartier pour les besoins d'analyses essentiellement bactériologiques. Mais durant les heures suivantes, d'autres cas de contamination auraient été encore signalés dans les quartiers limitrophes. Dans l'après-midi, des agents du laboratoire de l'ADE dans la wilaya se sont déplacés pour effectuer des analyses en amont, c'est-à-dire à la source d'Aderdar, mais, selon Yacine Menad, chargé de communication de cet opérateur public, les résultats se sont révélés négatifs. "Les analyses effectuées sur les eaux distribuées par l'ADE n'ont décelé aucune contamination par l'eau potable, et c'est le même résultat auquel a abouti également le service d'hygiène de la mairie. Si c'était l'eau potable la cause, c'est toute la région qui aurait été touchée puisque toute la population de cette localité est alimentée à partir de la source Aderdar", a-t-il expliqué. Désormais, c'est la piste d'une cross-connection avec les eaux usées qui est privilégiée. "À Bouzeguène, les fosses sceptiques sont nombreuses, donc ce n'est pas exclu que ce soit lié à cela", soutient le chargé de communication de l'ADE, qui précise que l'enquête se poursuit toujours pour déterminer les causes de cette contamination. Depuis le début de ces intoxications, la majorité des citoyens se sont rabattus sur l'eau minérale par crainte de contamination.