80% des budgets PCD ont été consacrés au chapitre de l'hydraulique, soulignent les élus. C'est le dossier crucial dans les communes de la haute montagne, où le relief est l'une des raisons de l'immense retard dans le raccordement aux réseaux d'assainissement et d'alimentation en eau potable. Les requêtes des villages sont majoritairement liées à la réalisation, la réfection ou l'extension des réseaux. L'APC de Bouzeguène a noté les différentes opérations réalisées en matière d'assainissement depuis fin 2005, citant les villages Houra, Aït Mizare, Aït Saïd, Aït Salah, Taourirt, Ahrik, Aït Semlal et Tizi Bwa. S'agissant de l'AEP, l'APC a réalisé 4 réservoirs d'eau, de 50 à 100 m3, à Aït Ferrache, Ikoussa, Houra et Aït Salah. Un important projet dans le secteur de l'AEP, relevant d'un programme sectoriel, est en cours de réalisation, avec un taux d'avancement de 80%. Doté d'un budget de 25 milliards de centimes, le projet concerne la déviation de la conduite de la source naturelle Aderdar, sur un parcours de 16 km, avec la réalisation d'un réservoir de 1000 m3. Un projet de 4 millions de dinars a été en outre affecté par l'Agence nationale de développement social (ADS) pour des opérations d'assainissement, mais l'ordre de service se fait toujours attendre. Au chapitre routes et infrastructures de base, l'APC cite la réalisation de la route menant au complexe sportif d'Aït Ikhlef, l'aménagement et le revêtement des pistes des villages Ibouyousfène, Ibekarène, Azaghar, ainsi que l'ouverture de deux nouvelles pistes de désengorgement au chef-lieu. Concernant le secteur de la jeunesse, l'APC mentionne la réalisation de deux centres culturels à Bouzeguène-village et à Aït Salah, ainsi que trois maisons de jeunes à Aït Sidi Amar, Takoucht et Sahel. L'APC souligne «l'absence totale de projets dans le secteur de la santé, qui constitue un casse-tête pour les citoyens, du fait de l'éloignement des structures existantes ou de l'abandon de celles en service». «Nous avons toutefois engagé des opérations qui dépassent nos moyens», disent les élus locaux, qui citent la réfection de l'ancienne maternité pour la création d'une PMI, l'équipement de la polyclinique en vue de la création d'un service des urgences, et l'aménagement des unités de soins des villages de Djerrah et de Tahouna. Dans son bilan, l'APC note que pour «répondre aux besoins de la commune (30 000 habitants), nous demandons l'intervention rapide des pouvoirs publics pour équiper le sous-secteur sanitaire de Bouzeguène, la réalisation d'un hôpital de 60 lits (terrain disponible) et la médicalisation des unités périphériques, notamment celles de Taourirt et Sidi Bouabdellah». Les élus de Bouzeguène rappellent enfin la promesse de Ould Abbas d'envoyer deux bus au profit de la collectivité, une affectation qui se fait toujours attendre. Les élus concluent sur les besoins en logements sociaux dans une commune où seulement 80 logements sont en cours de réalisation. «L'assiette foncière est disponible», souligne-t-on.