Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, a démissionné de son poste de membre de la Commission d'organisation du CHAN qui se déroule, actuellement, au Maroc, en signe de protestation contre l'invalidation, par la CAF, de la candidature de Bachir Ould Zmirli. Ce dernier avait vu son dossier de candidature rejeté par la CAF, car il était parvenu en retard (hors délai) au siège de la Confédération au Caire. Le président de la FAF s'est, également, accroché avec le secrétaire général de la CAF, à cause du dossier d'Ould Zmirli. La réaction de Zetchi aura été plutôt épidermique ou impulsive d'autant plus qu'il avait signifié qu'il saisira le Tribunal arbitral international sportif (TAS). Zetchi est, ainsi, entré en conflit avec la CAF où l'Algérie est déjà ciblée. Le soutien indéfectible et aveugle à l'ancien président de la CAF, Issa Hayatou, par l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a eu et aura encore des effets négatifs sur l'Algérie. Ce qui est arrivé à Ould Zmirli est un prolongement de la politique suivie par l'Algérie, au temps de Raouraoua. Aujourd'hui, Zetchi ne fait que s'enfoncer dans la mesure où la CAF de Ahmed Ahmed est hostile à l'Algérie. Pis encore, la FAF était entrée en conflit avec la Fédération tunisienne, au temps de Raouraoua, de même qu'avec la Fédération marocaine quand des informations avaient fait état de contacts entre Raouraoua et l'actuel entraineur de la sélection du Maroc, Hervé Renard. En d'autres termes, la FAF gagnerait à rétablir des relations correctes avec la CAF dont l'actuel président veut se venger de ceux qui soutenaient Hayatou. Pour ce qui est de la représentation de l'Algérie au sein des instances internationales, on est tenté de dire qu'elle est inutile quand elle ne porte pas atteinte carrément à l'Algérie. Quand Raouraoua était membre du Comité exécutif de la CAF, l'Algérie n'avait pas réussi à obtenir l'organisation des phases finales des CAN 2017, 2019 et 2021. Bien que la candidature de l'Algérie ait été soutenue par le gouvernement, Raouraoua n'avait pas réussi à relever ce défi. C'est à son époque que la sélection nationale et des clubs algériens ont été sévèrement sanctionnés par la CAF, notamment l'ES Sétif qui avait failli être sabotée par la CAF quand l'équipe avait remporté le titre de la Ligue des champions. Des sanctions avaient été infligées à l'ESS pour l'empêcher de remporter la coupe d'Afrique, alors que l'on présentait Raouraoua comme un membre influent au sein de la CAF. A la lumière de cette malheureuse expérience, il serait faux de regretter l'invalidation de la candidature d'Ould Zmirli. L'élection de ce dernier comme membre du CE de la CAF s'annonce plutôt impossible du fait de l'hostilité dont souffre la FAF au sein de la CAF. Les nouveaux dirigeants de la CAF sont en train de se venger de ceux qui étaient présentés comme des alliés proches de l'ancienne CAF, avec la bénédiction de la FIFA. L'Algérie en fait partie