Le Malgache Ahmad Ahmad reste le président de la Confédération africaine de football (CAF), et ce, jusqu'au verdict du TAS dans le fond de cette affaire prévue le 2 mars. En effet, le TAS de Lausanne a réhabilité provisoirement Ahmad Ahmad dans ses fonctions. L'instance suisse a accepté la demande introduite par le Malgache pour suspendre la décision prise en novembre 2020 (suspension de cinq ans) par la commission d'éthique de la FIFA. Du coup, un sursis est accordé au Malgache en attendant la sentence finale prévue avant les élections de la CAF prévues le 12 mars prochain à Rabat. La Formation du TAS a accepté la demande de suspendre temporairement les effets de la décision de la Chambre de jugement de la Commission d'éthique de la FIFA jusqu'au prononcé de la sentence finale. La Formation a cependant souligné que cette décision provisoire ne préjugeait nullement de ce qu'elle décidera dans l'analyse au fond, à l'issue de l'échange des écritures et de l'audience. En revanche, la Formation arbitrale a rejeté la demande de mesures provisionnelles de M. Ahmad visant à ce qu'il soit fait "interdiction à la FIFA de prendre toute décision ayant pour conséquence d'empêcher M. Ahmad ou de lui rendre plus difficile de se présenter à l'élection à la présidence de la CAF prévue le 12 mars 2021", indique le TAS dans son communiqué. À propos de la candidature rejetée pour briguer un deuxième mandat à la tête de la CAF, le TAS indique que d'un commun accord avec les différentes parties, une procédure accélérée a été mise en œuvre pour éviter au président de la CAF un "dommage irréparable". Ainsi, Ahmad Ahmad doit attendre donc l'audience du 2 mars pour savoir s'il pourra briguer ou pas un autre mandat à la CAF. "M. Ahmad a demandé des mesures provisionnelles afin de pouvoir se présenter aux élections de la Confédération africaine de football (CAF) prévues le 12 mars 2021. D'entente avec M. Ahmad et la FIFA, le TAS a mis en œuvre une procédure accélérée et a fixé la date de l'audience de jugement au 2 mars 2021 (avec un jour de réserve le 3 mars 2021). La Formation arbitrale du TAS qui est appelée à statuer sur cette affaire prévoit de rendre une sentence finale peu après le jour de l'audience, soit avant le 12 mars 2021. En raison notamment d'un risque de dommage irréparable pour M. Ahmad en cas de maintien de la sanction disciplinaire durant la période précédant les élections de la CAF", explique le TAS dans son communiqué. Il convient de rappeler qu'Ahmad Ahmad avait été suspendu par la Commission d'éthique de la FIFA pour plusieurs violations présumées au Code éthique de l'instance qui gère le football dans le monde. Il a été évincé de son poste de président et interdit de se présenter aux prochaines élections de la CAF. S'il était blanchi des manquements éthiques qui lui ont valu cinq ans de suspension infligés, l'ancien président de la Fédération malgache pourrait donc aspirer briguer un deuxième mandat lors des élections du 12 mars. Déjà quatre candidats sont en lice à savoir, Jacques Anouma, Patrice Motsepe, Augustin Senghor et Ahmed Yahya.