Jugée, hier, au tribunal de première instance d'Azazga, la militante du Hirak et élue à l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tizi Ouzou, Samira Idir, a été condamnée à payer une amende de 100 000 DA, a-t-on appris auprès du coordinateur du CNLD. Avant l'entame des plaidoiries des avocats, le procureur de la République près le même tribunal a requis un an de prison ferme et 100 000 DA d'amende à l'encontre de cette élue qui a été poursuivie pour "outrage à corps constitués et à un des membres de la force publique", en application, est-il mentionné dans sa convocation, des articles 144 bis et 146 du code de procédure pénale. La jeune élue a été entendue le 27 septembre 2020 à la sûreté de daïra de Bouzeguène quant à des publications sur Facebook au sujet, nous a-t-on expliqué, du Hirak, de l'élection présidentielle et des appels à la désobéissance civile. Son procès a été initialement fixé pour le 17 janvier dernier avant d'être renvoyé pour la journée d'hier. Les avocats de la défense comptent faire appel de cette condamnation qu'ils qualifient d'"arbitraire". Toujours dans la matinée d'hier, le procès en appel des trois activistes du Hirak, Nechak Sofiane, Hakim Amirou et Tarik Zehraoui, tous les trois arrêtés la veille du référendum sur la révision de la Constitution et emprisonnés durant deux mois, a été reporté au 7 mars prochain. Le procès en appel, prévu jeudi dernier, de Smaïl Bouraba, un autre activiste condamné le 11 octobre dernier à six mois avec sursis et 50 000 DA d'amende par le tribunal de Larbâa Nath Irathen, a été renvoyé au 11 février prochain à la demande de la défense. S. LESLOUS