Le juge près la cour d'appel de Béjaïa a prononcé, hier après-midi, l'acquittement en faveur du jeune hirakiste et militant du RCD d'Aokas, Karim Djidjeli, poursuivi pour ses publications sur les réseaux sociaux et accusé d'"offense au président de la République". Pour rappel, ce jeune fonctionnaire de l'APC d'Aokas et syndicaliste au Snapap avait été condamné en première instance, le dimanche 30 août 2020, à 100 000 DA d'amende. Alors que le procureur de la République avait, dans son réquisitoire, réclamé une amende de 500 000 DA. Une décision contre laquelle le mis en cause avait fait appel auprès de la cour de Béjaïa. Lors de sa comparution hier, devant le juge, Karim Djidjeli a refusé de se déjuger, affirmant que "toute personnalité publique, y compris le président de la République, devrait être sujette à la critique". Une façon de confirmer le maintien de ses publications critiques à l'égard du chef de l'Etat. "Je demeurerai engagé dans ce combat pacifique pour les libertés démocratiques et la construction d'un Etat de droit qui garantira la justice sociale. Le combat continue jusqu'à la libération de nos frères détenus du Hirak et l'aboutissement des revendications de la révolution populaire en marche", nous a déclaré, hier, Karim Djidjeli à sa sortie de la cour de justice de Béjaïa. À noter la présence à ce procès des deux députés du RCD, Atmane Mazouz et Nora Ouali, qui sont venus témoigner leur solidarité à leur militant d'Aokas. KAMAL OUHNIA