Le comité de soutien aux détenus d'opinion et politiques de la wilaya de Tizi Ouzou, créé dans le sillage du mouvement populaire du 22 Février, Hirak, a réagi, hier, à la détention arbitraire, suivie d'un traitement inhumain dont a fait l'objet le jeune étudiant, Walid Nekkiche, libéré le 2 février dernier, après 14 mois de détention. Dans une déclaration rendue publique, ce comité de soutien a, d'emblée, relevé que le dossier de Walid Nekkiche est vide. "Ses avocats ont soutenu que son dossier est vide et que ses aveux ont été arrachés sous la contrainte", a rappelé ledit comité, tout en expliquant qu'il est de jurisprudence que tout aveu extorqué par la torture ou par d'autres moyens coercitifs est juridiquement nul. "Plus grave encore, le jeune Walid a révélé au cours de son procès devant le tribunal de Dar El-Beida qu'il a fait l'objet, lors de son interrogatoire, d'une atteinte grave à son intégrité physique par des agents des services de sécurité à Ben Aknoun", se sont encore indignés les membres du comité de soutien aux détenus d'opinion et politiques et pour lesquels, ce qu'a subi Walid Nekkiche est un acte ignoble et inhumain. "C'est même une violation du serment de nos vaillants chouhada qui ont, eux aussi, fait face par le passé aux mêmes actes ignobles de la part des parachutistes français durant la guerre de Libération", ont-il, en effet, martelé dans cette déclaration à travers laquelle ils ont condamné ceux qui les ont pratiqués et leurs commanditaires. "Nous nous insurgeons contre ces pratiques inhumaines auxquelles s'adonnent des services de sécurité censés protéger le citoyen", ont-ils regretté. Enfin, et tout en exprimant son soutien total à Walid Nekkiche et ses camarades, le comité de soutien aux détenus d'opinion et politique a exigé l'annulation des poursuites contre lui et sa réhabilitation, ainsi qu'à tous les détenus du Hirak, et le jugement des responsables des tortures infligées aux détenus.