Les révélations sur la torture qu'a subie le jeune étudiant Walid Nekkiche, lors de son procès près le tribunal de Dar El-Beïda le 1er février dernier, continuent de susciter des réactions, notamment après le communiqué, dimanche soir, du parquet général ordonnant l'ouverture d'une enquête sur cette affaire qui a choqué même au-delà de nos frontières. Les Jeunes progressistes du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ont estimé hier que "la mobilisation et la solidarité qui ont prévalu jusque-là doivent être maintenues et amplifiées pour que cette enquête ne soit pas dévoyée comme à l'accoutumée". Pour les JP du RCD, "l'annonce de l'ouverture officielle d'une enquête est le fruit de la large mobilisation pour dénoncer un système sécuritaire et judiciaire digne d'une gouvernance par la terreur", lit-on dans un communiqué publié, hier, en fin de journée. Walid Nekkiche a été arrêté lors d'une manifestation estudiantine à Alger le 26 novembre 2019. Accusé de "complot contre l'Etat", d'"atteinte à l'intégrité du territoire national" et d'"incitation de la population à prendre les armes", il a affirmé devant la justice avoir été victime de torture et de sévices sexuels durant les six premiers jours suivant sa mise en détention, le 2 décembre 2019. Par ailleurs, les Jeunes progressistes du RCD dénoncent la situation dans laquelle se trouve l'université algérienne, conséquence d'une politique du pouvoir qui "tente le tout pour le tout dans l'espoir d'isoler les luttes des différentes catégories sociales du pays", ajoute le communiqué. La mort de la jeune étudiante Nacéra Bekkouche n'est, pour les JP du RCD, qu'une goutte dans un océan de "précarité et de dégradation avancée dans laquelle se retrouvent les résidences universitaires et l'université en général où les conditions les plus élémentaires sont quasi inexistantes".