La cour d'appel de Béjaïa a confirmé, hier, le verdict prononcé par la juridiction de première instance à l'encontre de l'ancien policier Zahir Moulaoui et du député démissionnaire Khaled Tazaghart. Pour rappel, ces derniers avaient été jugés en comparution immédiate le 2 juillet 2020 et condamnés à 6 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Béjaïa. Seule l'accusation d'"incitation à attroupement" aura été finalement maintenue contre les deux mis en cause, puisque la Chambre pénale de la cour de Béjaïa a confirmé leur relaxe des autres chefs d'inculpation, à savoir "outrage à corps constitués", "mise en danger de la vie d'autrui" et "diffusion de publications portant atteinte à la sécurité nationale". Le parquet a, quant à lui, requis un an de prison ferme à l'encontre des deux prévenus lors de leur procès en appel, tenu le 31 janvier dernier, après le renvoi du 13 décembre 2020. La genèse de cette affaire remonte au 1er juillet 2020, lorsque ces deux activistes du Hirak avaient été arrêtés par la police, alors qu'ils s'apprêtaient à prendre part à un rassemblement organisé devant le tribunal de Béjaïa, en soutien aux trois détenus Yanis Adjlia, Merzoug Touati et Amar Beri, dont le procès devait se tenir le même jour. Après avoir été placés en garde à vue au commissariat central, ils seront présentés le lendemain, à savoir le 2 juillet 2020, devant le parquet de la ville de Béjaïa, qui les jugera en comparution immédiate. Le tribunal de première instance les condamne à six mois de prison avec sursis assortie d'une amende de 50 000 DA. Un jugement qui fera l'objet d'un appel auprès de la cour de Béjaïa.