Le verdict dans le procès en appel des deux militants du Hirak, Zahir Moulaoui et Khaled Tazaghart, sera connu dimanche 14 février. C'est ce qu'a annoncé, hier, le juge en charge du dossier, à l'issue du procès tenu devant la cour d'appel de Béjaïa. Si les avocats de la défense avaient plaidé l'acquittement de leurs mandants, le parquet a, quant à lui, requis une année de prison ferme à l'encontre des deux prévenus. À noter que l'activiste Zahir Moulaoui, un ancien policier qui a rejoint le Hirak en mars 2019, est poursuivi pour "outrage à corps constitués", "incitation à attroupement", "mise en danger de la vie d'autrui durant la période du confinement" et "diffusion d'informations susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l'ordre public". Alors que le député démissionnaire Khaled Tazaghart est poursuivi pour les deux chefs d'inculpation "incitation à attroupement" et "mise en danger de la vie d'autrui". Pour rappel, ces deux activistes du Hirak avaient été arrêtés le 1er juillet 2020, alors qu'ils s'apprêtaient à prendre part à un rassemblement organisé devant le tribunal de Béjaïa, en soutien aux trois détenus Yanis Adjlia, Merzoug Touati et Amar Beri, dont le procès devait se tenir le même jour. Placés en garde à vue au commissariat central, ils seront présentés le lendemain, le 2 juillet 2020, devant le parquet de la ville des Hammadites qui décidera de les juger en comparution immédiate. Ainsi, ils se voient infliger une peine de six mois de prison avec sursis assortie d'une amende de 50 000 DA. Néanmoins, le jugement rendu par la juridiction de première instance fera l'objet d'un appel auprès de la cour de Béjaïa qui programmera cette affaire pour le 13 décembre dernier, avant de reporter le procès à hier. KAMAL OUHNIA