Programmé pour hier à la cour de Béjaïa, le procès en appel du député démissionnaire, Khaled Tazaghart, et de l'ancien policier, Zahir Moulaoui, a été finalement reporté au 31 janvier de l'année prochaine. À la demande des avocats de la défense, le président d'audience a décidé de renvoyer l'affaire à la fin du mois de janvier 2021. "Nous avons formulé une demande de report du procès, afin de mieux préparer les plaidoiries. D'autant que nous avons de nombreuses affaires liées au Hirak qui sont programmées à la cour de justice de Béjaïa", a déclaré, hier, à sa sortie de la salle d'audience, Me Mourad Zenati, l'un des membres du collectif des avocats de la défense des activistes du Hirak à Béjaïa. À noter que plusieurs militants politiques et défenseurs des droits de l'Homme sont venus, comme à l'accoutumée, manifester leur présence à ce procès, en signe de solidarité avec les deux activistes mis en cause. Il faut rappeler que Khaled Tazaghart et Zahir Moulaoui avaient décidé d'interjeter appel de la décision rendue, le 2 juillet dernier, par le tribunal de première instance, qui avait prononcé à leur encontre une peine de six mois de prison avec sursis assortie d'une amende de 50 000 DA. Ce verdict avait été rendu à l'issue de leur jugement en comparution immédiate au lendemain de leur interpellation par la police en plein centre-ville de Béjaïa, alors qu'ils s'apprêtaient à prendre part à un rassemblement citoyen organisé le mercredi 1er juillet dernier, en soutien aux trois hirakistes, Yanis Adjlia, Merzoug Touati et Amar Beri, qui devaient être jugés le même jour. Après leur audition par les services de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya de Béjaïa, ils ont été placés en garde à vue jusqu'au lendemain. Déférés devant le parquet de la même ville, les deux mis en cause ont été jugés en comparution immédiate pour "incitation à attroupement non armé, publication pouvant porter atteinte à l'intérêt national, mise en danger de la vie d'autrui durant la période du confinement sanitaire".