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"NOUS AVONS FAIT FACE À LA DEMOBILISATION DES PARTENAIRES ETRANGERS"
TOUFIK HAKKAR, PRESIDENT-DIRECTEUR GENERAL DE SONATRACH
Publié dans Liberté le 16 - 02 - 2021

Le P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar, détaille, à travers cet entretien, les conséquences de la crise sanitaire sur l'entreprise qu'il dirige, soulignant que la pandémie a contraint la compagnie, à l'instar des autres groupes pétroliers, à couper dans les dépenses liées à "l'investissement" et à "l'exploitation". Selon lui, la compagnie nationale a dû réduire ses dépenses d'investissements et d'exploitation en 2020 de "plus de 6 milliards de dollars par rapport à l'année 2019, principalement les dépenses en devises qui ont été ramenées de 9 milliards de dollars en 2019 à moins de 5 milliards de dollars en 2020". Dans le domaine du raffinage, Sonatrach s'est fixé l'objectif "d'arrêter, en 2021, l'importation des essences grâce à l'achèvement du programme de réhabilitation de ses raffineries et la réception de nouvelles unités de production d'essence, notamment la raffinerie d'Alger". Pour le gasoil dont la demande est de 10,5 millions de tonnes par an, le premier responsable de Sonatrach affirme que "le projet de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud, lancé en 2020, ainsi que le projet de conversion de fioul à Skikda devant être lancé l'année prochaine permettront, à moyen terme, de rehausser les capacités de production et de satisfaire totalement la demande nationale en gasoil". En pétrochimie, l'entreprise, comme le révèle son P-DG, est "en train de discuter et d'étudier avec ses partenaires d'autres projets pétrochimiques liés à la production de plastique, de méthanol et de phosphate". En matière gazière, la compagnie nationale reste un acteur qui compte sur le marché international, un positionnement qu'elle doit à la "flexibilité de son offre gazière, à la diversité de ses voies d'exportation (gazoducs, terminaux de liquéfaction, flotte de navires...), ainsi qu'aux avantages comparatifs liés, notamment, à la proximité du marché européen, à son expérience dans la gestion opérationnelle de son portefeuille clients et à sa réputation de fournisseur fiable", comme le souligne Toufik Hakkar.
Liberté : Quel état des lieux peut être établi sur l'évolution de Sonatrach 50 ans après la nationalisation des hydrocarbures ?
Toufik Hakkar : La nationalisation des hydrocarbures en Algérie a été décisive pour Sonatrach en termes d'évolution et de positionnement, en adoptant le choix de la modernisation et de l'adaptation pour faire partie des plus performants dans l'industrie, ce qui explique sa position de première compagnie d'Afrique, de troisième fournisseur de gaz de l'Europe et de neuvième exportateur mondial de GNL.
Elle est présente sur tous les segments de la chaîne des hydrocarbures et a accompagné le pays dans des programmes de développement qui nécessitaient des ressources financières importantes. Sonatrach assure également l'approvisionnement du marché national en gaz naturel et en produits pétroliers, contribuant ainsi à la sécurité énergétique nationale, à l'électrification quasi totale du pays et à l'augmentation du taux de pénétration du gaz naturel qui a atteint 62%, l'un des plus élevés au monde.
L'entreprise, qui s'est vu confier en 1971 les actifs du secteur des hydrocarbures en Algérie détenus par les sociétés étrangères, a su, au cours des décennies, bâtir une industrie solide couvrant les activités de l'amont et de l'aval pétrolier et gazier : 177 gisements d'hydrocarbures en exploitation et 77 gisements en phase de développement ; un réseau de transport par canalisation d'une longueur totale de près de 21 000 km, incluant trois gazoducs internationaux reliant l'Algérie et l'Europe, d'une capacité d'exportation de plus de 50 milliards de m3 par an, six raffineries de pétrole et de condensat, d'une capacité totale de traitement de plus de 30 millions de tonnes par an, dont la plus importante est celle de Skikda avec une capacité de 16,5 millions de tonnes par an, quatre complexes de liquéfaction de gaz naturel à Arzew et Skikda, d'une capacité totale installée de 56 millions de m3 de GNL, deux complexes de séparation de GPL à Arzew, d'une capacité de plus de 10 millions de tonnes par an, deux complexes pétrochimiques à Arzew et Skikda pour la production de méthanol et du PEHD, deux complexes opérés en partenariat pour la production d'ammoniac et d'urée à Arzew, deux complexes en partenariat pour la production d'hélium et d'azote à Arzew et Skikda, une flotte de transport maritime constituée de sept méthaniers pour le transport du GNL d'une capacité totale de 845 000 m3, dix transporteurs de GPL d'une capacité globale de 400 000 m3 et un tanker pour le transport du brut (VLCC) de 340 000 m3.
Par ailleurs, la compagnie nationale des hydrocarbures a su imposer sa présence à l'international, avec une mise à niveau progressive aux dernières normes internationales de fonctionnement, ce qui lui a permis d'être présente dans de nombreux pays et sur tous les segments de la chaîne des hydrocarbures.
Sonatrach parvient-elle à s'adapter à l'exigence d'être une entreprise intégrant à son mode de fonctionnement les dimensions environnementale et sociale ?
La dimension sociétale n'a pas été en reste, avec une attention et une prise en compte des grandes préoccupations en matière d'environnement, notamment la concrétisation d'un vaste programme de récupération des gaz torchés, évitant ainsi de polluer l'atmosphère et permettant de faire des économies d'énergie précieuses.
C'est aussi une société citoyenne qui a contribué à différentes phases du développement du pays, à travers notamment la réalisation des centrales électriques et des usines de dessalement d'eau de mer. Elle a également construit des routes dans le Sahara, la cité de Boumerdès, la Base centrale logistique de Beni Merad, l'hôpital des grands brûlés d'Aïn Naâdja et le Centre des conventions d'Oran.
L'année 2020 a été des plus difficiles pour le secteur des hydrocarbures. Pouvez-vous nous fournir quelques chiffres sur la production, l'exportation et l'investissement au cours de cette période délicate ?
Effectivement, Sonatrach a fait face, durant l'année 2020, à un contexte de marché difficile et à des circonstances tout à fait exceptionnelles et inédites. La crise sanitaire de la Covid-19 et les mesures de restriction prises par l'ensemble des pays ont impacté sensiblement l'économie mondiale et, plus particulièrement, les marchés pétroliers et gaziers, avec une baisse significative de la demande et des prix historiquement faibles.
Dans ce contexte, l'entreprise s'est attelée, en priorité, à préserver la sécurité et la santé de son personnel. Des dispositifs de prévention et de protection ont été mis en œuvre en s'appuyant sur les orientations des autorités nationales compétentes en la matière. Sur le plan opérationnel, et malgré la crise sanitaire, la compagnie a continué à assurer l'approvisionnement régulier du marché national en gaz et en produits pétroliers, et à placer le maximum de volumes d'hydrocarbures sur le marché international dans des conditions de marché difficiles.
Elle a continué à opérer sur ses différents sites au sud et au nord du pays, en recourant à ses ressources internes et à celles des entreprises locales, ce qui a permis de faire face à la démobilisation des contractants étrangers opérant sur ses projets et installations. Sur le plan financier, et malgré la baisse drastique des prix du pétrole et du gaz, notamment durant le 2e trimestre, Sonatrach a clôturé l'année 2020 avec un résultat positif et une trésorerie équilibrée.
Cette crise nous a contraints, à l'instar des autres compagnies pétrolières, à revoir à la baisse nos budgets d'investissement et d'exploitation. Cet état de fait a constitué pour nous une opportunité qui nous a permis d'explorer les possibilités de réduction et d'optimisation de nos coûts à court et à moyen termes. Ainsi, nous avons pu réduire nos dépenses d'investissements et d'exploitation en 2020 de plus de 6 milliards de dollars par rapport à l'année 2019, principalement les dépenses en devises qui ont été ramenées de 9 milliards de dollars en 2019 à moins de 5 milliards de dollars en 2020.
Quel bilan d'activité présente Sonatrach au terme de l'année écoulée ?
En termes de réalisations chiffrées de l'année 2020, les principaux agrégats se résument comme suit : la production primaire d'hydrocarbures a atteint plus de 176 millions de TEP. Ce niveau est, certes, en baisse par rapport à l'exercice 2019, mais cela s'explique par l'application de l'accord de réduction de la production signé entre l'Opep et ses partenaires.
En effet, Sonatrach s'est pleinement inscrite dans le cadre des mesures de diminution de la production de l'Opep+ ; mesures qui ont grandement favorisé la reprise des cours depuis le mois de juin avec un prix du Brent supérieur à 40 dollars le baril, grâce à la discipline dont ont fait preuve les membres de l'Opep et leurs partenaires dans le respect des quotas.
La poursuite de ces efforts nous permet aujourd'hui d'atteindre des niveaux de prix antérieurs à la crise sanitaire. Sur le marché national, la compagnie a livré un volume de 60 millions de TEP, un niveau similaire à celui de l'année 2019. Les exportations d'hydrocarbures ont atteint 81 millions de TEP, correspondant à un chiffre d'affaires de 20,2 milliards de dollars.
À noter que malgré la situation difficile du marché, l'entreprise a pu, pour la première fois durant la dernière décennie, placer des volumes de gasoil et d'essences sur le marché international. Le niveau d'investissement s'est établi à 5,6 milliards de dollars, dont 90% consentis dans le segment exploration-production.
Par ailleurs, l'année 2020 a connu une nette amélioration des résultats d'exploration en termes de volume d'hydrocarbures mis en place et de coût de découverte.
Le volume en place des dix-huit nouvelles découvertes réalisées en 2020 représente deux fois et demie celui réalisé en 2019, et ce, avec un niveau d‘investissement nettement inférieur (-50%). En matière de projets de développement, Sonatrach a procédé à la mise en service du gisement gazier de Tinhert, des boostings de gaz à Hassi R'mel et de Hamra et du gazoduc Sud-Ouest GR7.
Elle a également lancé le développement des gisements pétroliers Touat Ouest et Bir Sbaa Phase II, les travaux de fiabilisation du complexe de liquéfaction de gaz GL1Z d'Arzew, ainsi que la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud dont la capacité de traitement de 5 millions de tonnes/an permettra à moyen terme de sécuriser l'approvisionnement du marché national en carburants.
Quels défis doivent-être relevés pour développer le raffinage et la pétrochimie ?
La compagnie dispose de cinq raffineries de pétrole brut avec une capacité de traitement de 25,5 millions de tonnes par an et une raffinerie de condensat d'une capacité de 5 millions de tonnes par an. Cet actif permet à Sonatrach d'assurer l'approvisionnement du marché national en produits pétroliers et de mieux valoriser ses produits à l'exportation.
Depuis 2011 et à la suite de l'augmentation du parc automobile national, le marché des carburants a connu une très forte évolution situant la demande à des niveaux supérieurs à notre capacité de production. Ce qui a induit, au cours de ces dernières années, l'importation de gasoil et d'essences pour combler le déficit entre l'offre et la demande. Ainsi, le défi majeur aujourd'hui consiste à satisfaire en totalité les besoins du marché national en carburants.
Pour cette année 2021, nous nous sommes fixé l'objectif d'arrêter l'importation des essences grâce à l'achèvement du programme de réhabilitation de nos raffineries et à la réception de nouvelles unités de production d'essences, notamment la raffinerie d'Alger.
Pour le gasoil dont la demande est de 10,5 millions de tonnes par an, le projet de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud, lancé en 2020, ainsi que le projet de conversion de fuel-oil à Skikda, dont le lancement est prévu pour l'année prochaine, permettront à moyen terme de rehausser nos capacités de production et de satisfaire totalement la demande nationale. L'autre défi porte sur le développement de la pétrochimie.
À ce titre, notre plan à moyen terme intègre un programme ambitieux dans ce segment, axé autour de projets de taille mondiale à grande valeur ajoutée. Ainsi, nous sommes en phase de lancement de deux projets, en effort propre, à savoir une unité de production de 100 000 tonnes par an de linéaire alkyl benzène (LAB) à Skikda, produit utilisé dans la formulation des détergents, ainsi qu'une unité de production de 200 000 tonnes par an de méthyl tert-butyl éther (MTBE) à Arzew, produit actuellement importé, utilisé dans la production des essences.
Dans le cadre du partenariat, nous nous sommes associés au groupe français Total pour la réalisation d'une unité de déshydrogénation de propane et de production de 550 000 tonnes par an de polypropylène (PDH-PP) à Arzew. Un projet similaire en partenariat avec la société turque Ronesans, d'une capacité de production de 450 000 tonnes par an de polypropylène, sera également réalisé en Turquie.
Aussi, nous sommes en train de discuter et d'étudier avec nos partenaires d'autres projets pétrochimiques liés à la production de plastique, de méthanol et de phosphate. Ces projets auront un impact considérable sur l'économie nationale.
Ils nous permettront de mieux valoriser nos hydrocarbures, de satisfaire les besoins du marché national en produits pétrochimiques, actuellement importés, d'apporter des investissements directs étrangers (IDE) par le biais d'investisseurs et de partenaires dans le cadre de joint-ventures, de créer des emplois directs et indirects, de développement des investissements en aval et d'encourager les petites et moyennes entreprises (PME), notamment dans la transformation des matières plastiques.
Sonatrach semble se faire devancer par des concurrents plus agressifs sur le marché gazier. Comment compte-t-elle se redéployer ?
Tout d'abord, il y a lieu de rappeler le contexte dans lequel Sonatrach, à l'instar d'autres compagnies productrices de gaz, a évolué durant ces dernières années. En effet, la révolution des gaz de schiste a fortement bouleversé la scène gazière mondiale à travers l'augmentation de la production américaine qui a provoqué la chute des prix du gaz sur les marchés régionaux.
De plus, le ralentissement de la croissance de la demande en Asie, marché cible du GNL américain, conjugué à la baisse des prix du pétrole, ont contribué à accentuer cette chute des prix du gaz, tant sur les marchés spot que sur les contrats à long terme, notamment sur le marché européen. Ce marché est devenu plus attractif aux yeux des producteurs américains qui ont tiré profit d'une politique européenne axée sur la diversification des approvisionnements gaziers.
Ce nouvel entrant en Europe, marché habituellement approvisionné en gaz indexés sur le pétrole brut, a impacté l'ensemble des fournisseurs traditionnels de ce marché, y compris l'Algérie. Sonatrach, fournisseur traditionnel du marché européen, s'inscrit dans une stratégie à long terme, visant, d'une part, à consolider ses parts sur ses marchés traditionnels et, d'autre part, à maximiser ses revenus tout en satisfaisant une demande nationale en constante croissance.
À ce titre, la compagnie nationale s'appuie sur la flexibilité de son offre gazière, grâce à la diversité de ses voies d'exportation (gazoducs, terminaux de liquéfaction, flotte de navires...), ainsi que sur les avantages comparatifs liés, notamment, à la proximité du marché européen, à son expérience avérée dans la gestion opérationnelle de son portefeuille clients et à sa réputation de fournisseur fiable. Cette diversité nous permet, également, d'atteindre d'autres marchés rémunérateurs et générateurs de marges, à l'instar du marché asiatique.
Aussi, pour tenir compte des mutations des marchés gaziers, l'entreprise adapte régulièrement sa stratégie de commercialisation en fonction des conditions du marché et des besoins spécifiques de ses clients, notamment à travers de nouvelles formules de vente à moyen terme et une flexibilité de l'offre. Enfin, il y a lieu de noter qu'en dépit d'une année 2020 particulièrement éprouvante en raison de la propagation de l'épidémie de Covid-19, Sonatrach a consolidé ses parts sur ses marchés traditionnels, notamment l'Espagne et l'Italie.
Quelle est la stratégie adoptée par Sonatrach pour développer ses activités à l'international ?
Pour augmenter ses revenus et ses réserves en hydrocarbures, la compagnie a, très tôt, intégré la dimension internationale dans sa stratégie de développement et de croissance, en déployant, en amont, le transport et, en aval, le pétrolier et le gazier.
Sonatrach détient, aujourd'hui, de nombreux projets et participations à l'international, dont certains sont toujours en phase d'exploration (Libye, Tunisie, Niger, Mali, etc.), d'autres en développement, tels que le projet pétrochimique (PDHPP) en Turquie, et d'autres en exploitation, générant des revenus en devises à l'Algérie, parmi lesquels le projet Camiséa au Pérou, le gazoduc Medgaz et nos filiales de trading à l'étranger.
Sonatrach compte renforcer davantage ses efforts à l'international. En ce sens, et sur un plan opérationnel, elle a opté pour la recherche d'opportunités sûres et pouvant générer des revenus à court terme, notamment à travers des prises de participation dans des projets de l'amont en développement. C'est cette ligne de conduite, tout en restant attentifs aux opportunités, qui continuera à prévaloir dans le choix des opportunités que les marchés offriront et des potentialités que nous identifierons.

Entretien réalisé par : YOUCEF SALAMI


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