C'est un berger qui a découvert le corps sans vie de l'adolescente et qui a alerté les services de sécurité qui se sont rendus immédiatement sur les lieux. La population de Tizi Ouzou ne s'est pas encore remise du choc provoqué par l'assassinat de Tinhinane Laceb, la journaliste de la chaîne amazigh TV4, fin janvier dernier, voilà qu'elle apprend la triste nouvelle d'un autre feminicide dont vient d'être victime une jeune adolescente de 17 ans : Kenza Sadat. Elle avait disparu depuis le 1er février dernier à Azazga, localité sise à 37 kilomètres à l'est de Tizi Ouzou. Son corps a été retrouvé, avant-hier soir, dans la vaste forêt d'Ath Aïssi dans la commune voisine de Yakourène. Selon des sources concordantes, c'est un berger de la localité qui a fait la découverte macabre et qui a alerté les services de sécurité qui se sont rendus immédiatement sur les lieux pour les besoins de l'enquête et pour évacuer le corps de la jeune adolescente vers la morgue pour autopsie. La nouvelle n'a pas tardé à être rendue publique enflammant ainsi les réseaux sociaux avec des torrents de messages d'indignation et de condamnation. Des sources généralement bien informées indiquent que le corps de la victime portait des traces de violence dont une grave blessure causée par une arme blanche. Une thèse que les enquêteurs de la police d'Azazga en charge de l'affaire et que les résultats de l'autopsie vont sans doute confirmer ou infirmer dans les toutes prochaines heures. Mais contrairement, au récent cas de Tinhinane Laceb et d'autres victimes, la mort de cette adolescente garde encore tout son mystère vu que ni les circonstances de sa disparition le 1er février dernier ni celles de sa mort ne sont encore élucidées. À Azazga où nous nous sommes rendus hier, Kenza est quasiment une inconnue pour les habitants. Rares étaient les personnes qui pouvaient parler d'elle. Pour cause, la victime, qui serait la fille de parents divorcés, habitait seule avec son père dans une nouvelle cité sociale à Chorfa où les habitants ne se connaissent pas encore. Selon des bribes d'informations que nous avons pu obtenir, la jeune fille, avant de sortir de la maison, aurait affirmé à sa famille qu'elle se rendait chez sa grand-mère. Seulement, elle n'est jamais arrivée à destination, a-t-on appris. Ayant constaté la disparition de sa fille, c'est la mère de la victime qui a donné l'alerte avant de déposer plainte auprès de la sûreté de daïra d'Azazga, chargée, désormais, de faire toute la lumière dans cette affaire. Hier, à la cité sociale de Chorfa, la porte de la maison familiale était fermée et rien n'indiquait que Kenza vivait, avec son père, dans ce paisible quartier. "Je ne savais pas qu'elle avait été retrouvée morte. Je suis nouveau dans le quartier et je sais juste qu'il y avait une jeune fille qui avait disparu depuis plusieurs jours", nous a indiqué l'un des rares commerçants du quartier qui a accepté de nous parler. "Kenza habitait juste là, au rez-de-chaussée de cette bâtisse. Mais il n'y a personne à la maison, car elle vivait seul avec son père qui est actuellement au commissariat", nous a affirmé un autre commerçant. Les rares personnes que nous avons croisées devant le domicile familial de la victime ont évité d'aborder le sujet, tant la question était, pour elles, très sensible. "On sait seulement qu'elle vivait seule avec son père et que ses parents étaient divorcés. Rien de plus", a ajouté un voisin. Le triste sort que Kenza a connu, n'a pas manqué de jeter l'émoi sur toute la population de la région.