Le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, a présidé, hier, une rencontre à Béjaïa, ayant regroupé les parlementaires, les élus locaux, les cadres et les militants du parti. L'actualité politique nationale et la situation organique sont les deux points inscrits à l'ordre du jour de cette rencontre-débat qui a vu la présence aussi de trois membres de l'instance présidentielle, à savoir Nora Touahri, Hakim Belahcel et Brahim Meziani, du coordinateur de la commission administrative fédérale (CAF) de Béjaïa, de Bachir Berkat, ainsi que du président de l'APW et secrétaire national aux élus, Mehenni Haddadou. À vrai dire, les membres de la direction du parti présents à cette réunion interne sont venus prendre le pouls de la base et tenter de contenir la vague de dissidence qui gagne les structures du parti au lendemain de la rencontre d'une délégation du FFS avec le président Tebboune, le 14 février dernier. Selon une source proche de la fédération de Béjaïa, le premier secrétaire du parti est longuement revenu sur les raisons ayant motivé la rencontre avec le chef de l'Etat, mettant en avant l'argument "d'œuvrer pour une sortie de crise concertée et pacifique". Lors de son intervention, M. Aouchiche a tenu à souligner que la démarche du FFS s'inscrit dans la perspective de la mise en œuvre de la feuille de route du parti, laquelle plaide pour "l'organisation d'une convention nationale pour dégager un consensus national autour d'une issue politique, globale et démocratique". Une initiative qui suggère l'organisation au préalable d'un "dialogue sérieux, transparent et inclusif avec tous les acteurs sociopolitiques, y compris ceux qui détiennent les leviers décisionnels". L'orateur a expliqué, à ce titre, que la réussite d'un tel dialogue passe par l'instauration d'un climat de confiance et d'ouverture en direction de la classe politique et des représentants de la société civile. Ce qui exige la satisfaction au préalable de certaines revendications, dont "la libération des détenus politiques et d'opinion et leur réhabilitation politique et sociale", "l'ouverture des champs politique et médiatique et la levée des entraves à l'exercice politique, syndical et médiatique", "l'arrêt immédiat des poursuites judiciaires à l'encontre des militants, des journalistes et des syndicalistes engagés dans le combat démocratique", "le gel de tous les engagements économiques qui bradent ou hypothèquent les ressources nationales" et "la libération de l'appareil judiciaire de toute emprise ou injonction, afin de rétablir sa crédibilité de la justice et de regagner la confiance de la population". Selon M. Aouchiche, cette rencontre fédérale de Béjaïa a permis "un échange franc et responsable sur la situation du pays et sur la démarche actuelle du parti visant à trouver une solution politique consensuelle à la crise nationale à travers l'organisation d'une convention nationale". "L'objectif est d'arriver à élaborer un contrat national en mesure de mettre en œuvre une feuille de route commune pour l'instauration du changement et l'édification d'un Etat de droit, de démocratie et de liberté dans notre pays", a soutenu M. Aouchiche. Pour sa part, Brahim Meziani, membre de l'instance présidentielle, a tenu à répliquer, lors de son intervention, aux attaques dont fait l'objet son parti depuis la fameuse rencontre des membres de la direction du FFS avec le président Tebboune. M. Meziani a notamment répondu aux critiques émises par le RCD, en lui rappelant sa participation au premier gouvernement de Bouteflika.