Le prix du poulet est monté en flèche en l'espace de quelques jours seulement. Il a enregistré une forte hausse en oscillant entre 350 et 360 DA le kilogramme, alors que la semaine dernière il ne dépassait pas les 240 DA. Une simple virée aux différents marchés de la ville de Bordj Bou-Arréridj renseigne sur cette flambée des prix. Chacun donne son argument pour expliquer cette soudaine envolée du prix de la viande blanche. Les commerçants parlent de l'absence d'une offre abondante sur le marché. D'autres avancent que les producteurs de poulet de chair le font en petites quantités sous prétexte que dans leurs batteries d'élevage les sujets n'ont pas encore atteint le stade d'être commercialisés. Du coup, la production a connu une tendance baissière, entraînant ainsi un recul de l'offre. En somme, il y a eu un déséquilibre entre l'offre et la demande. Une situation vite mise à profit par les spéculateurs qui ont fait main basse sur les batteries d'élevage où les sujets sont d'un poids pouvant être vendus, c'est-à-dire prêts à l'abattage. Du côté des éleveurs, on attribue la cherté du poulet au prix élevé des aliments de bétails. L'association de la défense du consommateur de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, elle, n'a pas manqué d'exprimer son indignation. "Ce qui est tout à fait déplorable, c'est que cette surenchère vient encore grignoter dans le budget des ménages déjà laminés par la cherté de la vie et les dépenses imprévues incontournables durant cette période de coronavirus", confie M. Hamid Zaïdi, président de cette association. "Avec cette flambée du prix du poulet, les ménages bordjiens vont se priver de cette seule protéine qu'ils consomment. Leur équilibre nutritif va prendre un sérieux coup, au détriment de leur santé", craint un médecin. Les consommateurs s'attendent à une autre hausse des prix jusqu'à l'après-Ramadan. "Le prix du poulet a pris son envol et ne va pas baisser jusqu'à la fin de l'été si les autorités n'interviennent pas pour réguler le marché", supputent des citoyens.