Les prix de la volaille flambent. C'est du moins ce qu'on peut constater en faisant un tour d'horizon des tarifs fixés pour la consommation des viandes blanches dans les commerces et marchés de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Une flambée qui, cet été, est qualifiée par le consommateur d'exceptionnelle. Pas plus tard que le week-end dernier, le prix du kilogramme a oscillé entre 430 et 450 dinars dans plusieurs points de vente. Les revendeurs ont tenu à nous expliquer que la flambée des prix du poulet vivant reste essentiellement liée au manque de production sur le marché en cette période de l'année. Selon eux, l'offre est largement inférieure à la demande, d'où cette hausse des prix. "Le départ des pèlerins et la reprise des fêtes de mariage, des célébrations durant lesquelles font que le poulet reste le maître de la table bordjienne", ajoutent-ils. Par ailleurs, les producteurs attribuent la volatilité des prix de volailles à des facteurs conjoncturels. En effet, la flambée des prix des matières premières arrive en tête des causes. Le prix du poussin est passé à 120 DA, alors qu'il était, il y a quelques mois à 40 DA. Les cours du maïs et tourteau de soja, principales composantes utilisées pour la fabrication des aliments de volaille, ont enregistré des hausses considérables impactant ainsi le prix du revient des producteurs. Signalons que certains intervenants dans ce segment d'activité sont bien rôdés et contrôlent, monopolisent les prix comme ils le souhaitent sans être inquiétés. "La situation est tellement préoccupante qu'elle nécessite des mesures rapides et urgentes", réclament les consommateurs. Chabane BOUARISSA