Le conclave ordinaire de la CICB, qui devait avoir lieu dimanche soir, au technicum d'El-Kseur, s'est finalement tenu à la maison de jeunes Mouloud-Feraoun de la même ville, avec un retard de deux heures. Le motif : un important dispositif sécuritaire est venu, quelques heures auparavant, investir les alentours de cet établissement scolaire devant abriter cette réunion. C'est vers 20 heures que les délégués d'une trentaine de communes ont pu entamer les travaux de cette rencontre élargie aux parents de victimes du Printemps noir, aux blessés par balles réelles et aux familles de détenus du mouvement citoyen. L'ordre du jour arrêté, les représentants des communes participantes sont appelés à présenter tour à tour le bilan des dernières actions, notamment la marche et la grève générale du 12 janvier passé. Les différents intervenants ont tenu à rendre “un vibrant hommage à la population pour sa formidable mobilisation lors de cette journée symbolique (Yennayer)” et à “dénoncer énergiquement la répression féroce du pouvoir corrompu et corrupteur”. Concernant les actions d'envergure qu'il faudra mener à court terme afin de maintenir la pression sur les pouvoirs publics en vue d'obtenir la libération de l'ensemble des détenus du mouvement citoyen et d'exiger la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur, les délégués de la CICB ont arrêté une nouvelle batterie d'actions à mener sur le terrain. En effet, plusieurs actions de protestation ont été retenues à l'issue de ce conclave, telles que cette série de meetings populaires qui seront animés conjointement par les délégués de la CICB et les parents de victimes et de détenus, à travers de nombreuses localités, l'organisation d'une marche populaire dans la région du Sahel, dont la date et le lieu exacts n'ont pas encore été fixés. En outre, les membres de la CICB ont décidé d'une autre action à proposer au prochain conclave de l'interwilayas qui consiste à faire des localités de Kabylie des villes mortes sans circulation aucune pour les 15, 16 et 17 février prochain. Par ailleurs, la CICB tient à travers sa déclaration politique, rendue publique hier, à réaffirmer sa position quant à “l'application effective des résolutions de l'interwilayas, à savoir la mise en quarantaine de la gendarmerie, le départ des indus élus et le non-paiement des factures de l'électricité tant que la taxe de l'ENTV y est comprise”. Enfin, la CICB “salue l'acte de la cessation de la grève de la faim par nos camarades détenus”, et “rend un grand hommage à l'ensemble des artistes ayant participé à l'échec de l'Année de l'Algérie en France”. K. O.