Après plusieurs mouvements de grève organisés depuis le mois de janvier, les agents de contrôle des prix et de la répression des fraudes reviennent à la charge en entamant, depuis avant-hier lundi, une grève de trois jours. Un débrayage décidé, afin de dénoncer l'attitude du la tutelle, qui reste, selon les grévistes, "sourde et indifférente à leurs revendications socioprofessionnelles, à savoir l'amélioration de leurs conditions de travail". C'est ce qu'a expliqué Charouena Driss, secrétaire général de la section syndicale du personnel de la DCP de Constantine affiliée au Snapap, rencontré, hier. "Cette reprise de la grève est justifiée par le fait qu'aucun progrès n'a été observé concernant les revendications socioprofessionnelles formulées par la corporation, notamment celles relatives à l'indemnité forfaitaire du revenu complémentaire (IFRC), en suspens depuis près de vingt années, le versement de la prime Covid et la révision du statut particulier." Et de préciser : "Notre plateforme de revendications n'a pas changé depuis l'année 2019. Nous avons demandé une amélioration de nos conditions et de nos moyens de travail et la parité avec d'autres corps similaires, soit des revendications à 100% socioprofessionnelles." Notre interlocuteur signale que la grève a été "largement suivie" par les agents de contrôle au niveau de la direction et des six inspections dont dispose la wilaya avec un taux qui a dépassé les 85%. La grève a également été largement suivie à la Direction du commerce de la wilaya de Béjaïa et au niveau de ses cinq inspections (Akbou, Sidi Aïch, Amizour, Kherrata et port). Cette grève générale, entamée mardi dernier, est d'envergure nationale, ont souligné les membres de la section syndicale Snapap rencontrés à la Direction du commerce de Béjaïa, lesquels ont tenu à déplorer "l'absence de couverture médiatique" de leur débrayage de trois jours observé durant la semaine précédente. Quant aux revendications mises en avant par la fédération, il y a lieu de signaler notamment "la modification du statut particulier". Autres revendications, l'insertion des contractuels et la régularisation des titulaires des diplômes de DUEA. "Ils sont à la catégorie 10, alors que dans les autres secteurs, ils sont passés à la 11 sans que cela ne pose problème, sauf à la Direction du commerce", ont-ils soutenu. À Sétif, le taux de suivi du débrayage a atteint 44,5%, soit 152 inspecteurs et agents de contrôle sur les 342 que compte la direction. Les opérations de contrôle de routine ont ainsi été suspendues. Selon des grévistes que nous avons contactés, les personnels du secteur sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications. Ils n'ont pas écarté le risque de durcir leur mouvement dans les prochains jours. Il est à noter que d'habitude, les contrôles sont multipliés la veille et durant le mois sacré.