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LES VOIES DE L'AMOUR
1re partie
Publié dans Liberté le 01 - 04 - 2021

La sonnerie du téléphone retentit dans le grand hall. Pendant un moment, j'ai cru me retrouver des années plus tôt, à l'époque où j'étais collégienne, lorsque chaque week-end je devais prendre le thé chez ma grand-mère.
C'était une tradition dans notre famille. La visite aux grands-parents revêtait alors un caractère sacré. Aucun argument ne pouvait justifier une absence à ce rite ancré dans les mœurs familiales.
Un jour que je souffrais d'une rage de dent et ne pouvant me soustraire à cette visite hebdomadaire, je dus déployer d'énormes efforts pour respecter cette habitude devenue par la force des choses une obligation.
Devant mon refus de prendre le thé et le morceau de biscuit sorti tout droit du four, ma grand-mère me lança un regard si plein de reproches que ma mère crut opportun d'intervenir.
Moi, l'adolescente aux joues rougies par la timidité, je n'osais relever les yeux, alors que je retenais avec grand-peine mes sanglots.
Je ne sais pas si je devais pleurer de douleur ou du fait de me sentir frustrée devant le regard courroucé de mon aïeule.
Mais je ne pleurais pas. Dans ma famille, il était interdit de dévoiler ses émotions et de démontrer sa faiblesse. Il faut avoir le courage d'affronter la vie sous tous ses aspects.
C'était la devise inculquée à tous les membres de la tribu. J'en ris encore. Mes ancêtres voulaient faire de leurs descendants des hommes forts, ayant du caractère, de la personnalité et beaucoup d'honneur et de noblesse. La devise en valait peut-être la peine. Mais pour un enfant, franchement, c'était carrément exagéré.
La sonnerie insistante du téléphone me tire de mes méditations. Personne ne décroche. Où sont-ils donc tous passés ?
Je repense à Alexandre Graham Bell. À quoi avait-il pensé lorsqu'on lui avait demandé si un système sonore n'était pas nécessaire à un appareil communicatif ? Il a dû en rire, car il était le fils d'une sourde et l'amoureux d'une sourd-muette. Le paradoxe ! Le déclic était venu de ces deux femmes, et c'est pour elles justement qu'il avait inventé cet appareil devenu indispensable de nos jours. Les vibrations ! C'était ça ! Pour lui, c'étaient uniquement les vibrations qui transmettaient le son.
Je pousse un soupir. Ma mère tardait à redescendre, et je commençais à m'ennuyer. Des pas dans le couloir m'apprennent qu'enfin quelqu'un venait.
- Pourquoi n'as-tu donc pas décroché ?
Je me retourne, pour rencontrer le regard exacerbé de ma cousine Hanifa. Foufi pour les intimes. Un surnom de caniche, avait dit un jour mon frère Kamel. Mais Hanifa le trouve joli. On l'avait affublée du prénom d'une grande tante, décédée quelques jours avant sa naissance. "Avait-on idée de donner un prénom aussi ancien à une jeune et jolie fille comme moi ?" ne cessait-elle de demander à tout bout de champ à ceux qui daignaient l'écouter. Foufi, c'est mieux.
- Tu rêves ou quoi ? Pourquoi n'as-tu pas décroché ?
Elle avait mit sa main sur mon bras et semblait attendre ma réponse. Je hausse les épaules.
- Va donc décrocher. Je pensais qu'on n'avait pas le droit de toucher à quoi que ce soit dans cette maison.
Elle fronce les sourcils, puis se hâte vers le téléphone pour répondre :
-Allô! Oui. Vous êtes bien à l'adresse indiquée. Très bien. Nous attendrons le facteur. Merci. Au revoir. Heu... Désolée de vous avoir fait languir. (Elle me jette un regard à faire frémir.) Ma cousine ne voulait pas décrocher. Vous imaginez un peu. C'est la maison de sa grand-mère maternelle. Oui, vous avez raison. De nos jours les mœurs se dégradent, et on ne sait plus à quel saint se vouer.
Elle raccroche et revient vers moi.
- Nous avons fait languir une très gentille et très grande dame. Une ancienne amie à Mama. Elle nous envoie un paquet recommandé qui contient plein de choses pour nous tous. Heu... Je veux dire pour ceux qui vivent ici sous le toit de Mama.
- Alors, je ne suis pas concernée.
Elle prend un air supérieur.
- Non. Tu n'es pas une Hikmet Pacha (nom improvisé). Tu es juste la petite-fille du grand-père. La fille de sa fille. Tu appartiens au clan des tiens, les Nabeti (nom improvisé). Rien ne te prédestine donc ni à l'héritage ni à autre chose. Tu pourras cependant venir de temps à autre rendre visite à la famille et t'imprégner de l'atmosphère des anciens. Heu... Que fais-tu donc là assise telle une statue dans ce fauteuil ? Tu attends quelqu'un ?
- Tout à fait. J'attends ma mère.
- Tante Nafissa ? Depuis quand est-elle ici ?
- Depuis plus d'une heure. Elle discute justement de l'héritage avec ton père et le notaire.
- De l'héritage ? Tu plaisantes ? Les filles n'en ouvrent pas droit dans notre famille.
- Et toi donc ?
- Je suis la fille du fils. Je te répète que tu...
- Que je suis la fille de la fille. La fille de ma mère, et ma mère est la fille de ton propre grand-père. Et ce grand-père a laissé des biens qui doivent être équitablement partagés entre chaque membre de la famille.

(À SUIVRE)
Y. H.
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