Le tribunal correctionnel de Béjaïa devra se pencher aujourd'hui, sur deux affaires, à savoir, celle du jeune hirakiste Abdeslam Salim dit Bonatero et celle des neuf militants du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK). Condamné par défaut, le 17 décembre 2020, à 2 mois de prison ferme et une amende de 20 000 DA pour "incitation à attroupement non armé", l'activiste du Hirak Abdeslam Salim Bonatero, a fait opposition. Il est appelé ainsi à comparaître aujourd'hui devant le juge pour répondre du même chef d'inculpation. Après le renvoi de leur procès à trois reprises dont le dernier date du 18 mars dernier, le procès des 9 militants du MAK est inscrit aussi au rôle du même tribunal. Les 9 prévenus ont été poursuivis pour deux chefs d'accusation, à savoir "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale" après leur arrestation en 2016 lors d'un rassemblement de soutien au regretté Dr Kamal Eddine Fekhar. Pour rappel, leur procès du 18 mars dernier a été marqué par un incident entre la juge et la défense. En effet, à l'ouverture du procès de ces accusés, la juge a ordonné au service de sécurité de faire évacuer le public de la salle d'audience. Suite à quoi, la défense a décidé de protester en boycottant le procès et d'exiger la remise en liberté de 4 militants makistes arrêtés dans le hall du tribunal juste après l'évacuation par la police du public de la salle des audiences. En outre, il est attendu aujourd'hui et toujours du même tribunal le prononcé du verdict dans le procès de 9 hirakistes de Béjaïa, jugés le 18 mars dernier. Notons que les 4 activistes proches du MAK ont été libérés après la protestation des avocats de la défense auprès de la sûreté de wilaya. Devant le boycott de la défense, la juge avait décidé de renvoyer le procès d'une semaine, soit à aujourd'hui.