Treize membres de la commission exécutive de wilaya sont montés au créneau en dénonçant “les agissements d'un groupe” au sein de ladite commission. Un communiqué, particulièrement virulent envers le bureau de wilaya Ugta de Saïda, a été rendu public par treize membres de la commission exécutive de wilaya (CEW) de la même organisation syndicale. Dans ce communiqué, les treize signataires s'élèvent contre “les agissements d'un groupe, sous la houlette du secrétaire de l'union de wilaya, au service d'un individu” qu'ils ne citent pas mais qu'ils suggèrent dans leur 4e paragraphe comme étant un secrétaire de l'Union nationale issue de Saïda. Les signataires s'interrogent aussi sur la signification du terme réconciliation syndicale qui serait récemment lancé par celui-ci et dénoncent “l'illégitimité syndicale et l'illégalité statutaire dans lesquelles se trouve en ce moment l'union de wilaya”. Approchés pour plus de détails, les auteurs du communiqué nous ont fait savoir d'emblée que bien qu'ils ne soient que treize sur les trente et un que compte la CEW, ils sont les seuls à être unis pour une action commune poursuivie dans le temps. “Les dix-huit, dont un est d'ailleurs démissionnaire, n'ont pas tous la légitimité syndicale. Plusieurs d'entre eux ne se reconnaissent nulle part. Parmi eux figure un imam ! Il y a aussi cinq enseignants alors qu'il n'y a pas une seule section syndicale ni même une seule carte Ugta placée dans tout le secteur de l'enseignement primaire, moyen et secondaire à Saïda (…). Ils n'ont jamais mené une action commune, syndicale ou autre.” “Nous nous retrouvons avec des structures purement formelles ; une activité syndicale nulle ; une activité politique non concertée et parfois contradictoire et un bureau servant de caisse de résonance à l'ambition politique et sociale d'un secrétaire de l'Union nationale dont les agissements nous pourrissent la vie et nous empêchent d'assumer notre devoir public”, constatent les mêmes signataires. Et d'insister que leur démarche est un appel au département organique de la centrale syndicale et un appel à la “vigilance des travailleurs”. Contacté à son tour, le bureau de wilaya confirme que la CEW ne s'est pas réunie depuis trois ans et que les délais de renouvellement des structures sont dépassés. 0Il s'en tiendrait, cependant, selon son secrétaire général, à l'avis de la centrale syndicale et à sa volonté de régulariser la situation. “c'est à elle de décider si nous sommes en situation irrégulière et c'est à elle de convoquer notre congrès de wilaya.” Inscrivant le cas de Saïda dans le contexte national, il ajoute que “beaucoup de wilayas sont dans le même cas, notre situation est banale, or la centrale a fort à faire en ce moment avec les fédérations sectorielles”. Le secrétaire général du bureau de wilaya nous fait savoir aussi que l'Union de wilaya compterait plusieurs milliers d'adhérents sans plus de détails sur leur répartition sectorielle encore moins sur leurs activités. Au-delà des propos des uns et des autres, il ressort que les deux parties se livrent une guerre de tranchées depuis mars 2002, date de l'élection de l'actuel du secrétaire général du bureau de wilaya ; une élection problématique. K. Amine