Pour cette deuxième saison, le réalisateur Yahia Mouzahem et son équipe ont mis le paquet pour proposer un produit de qualité aux téléspectateurs durant ce mois sacré. Mardi soir, au premier jour du mois de Ramadhan, les téléspectateurs ont pu découvrir le premier épisode de la deuxième saison du phénomène Timoucha. Deux jours avant sa diffusion (dimanche), Liberté a eu la chance d'assister à la 8e et dernière semaine de tournage et de rencontrer ainsi l'équipe dynamique qui fait le succès de cette série humoristique. Il est 15h30, le réalisateur Yahia Mouzahem, les techniciens, l'habilleuse et la maquilleuse arrivent sur le plateau situé à Draria (ouest d'Alger). Dès que nous pénétrons à "Data Com" (l'agence de communication et de publicité où travaille Timoucha), nous sommes agréablement surpris par les changements opérés au niveau de la déco par le peintre et scénographe Moussa Noun. Complètement rénové – en seulement 20 jours –, le décor est moderne : fresques murales, tableaux, piano et autres objets design contemporain embellissent les lieux de mille couleurs. Très minutieux, le réalisateur et producteur a veillé au moindre détail et recoin pour offrir un produit de qualité à son public (cela change des fausses notes que l'on retrouve souvent dans les séries). Après une demi-heure d'attente – bouchons obligent –, quelques comédiens arrivent, et la star tant attendue débarque pour tourner une scène qui ne laissera personne de marbre. Placée devant un fond vert, Mina Lachter, alias Timoucha, lance sa réplique (les détails dans les prochains épisodes), une première, deuxième et troisième fois... Très concentrée et "habitée" par son personnage, la comédienne décide d'improviser son texte et le résultat était très hilarant. D'ailleurs, au sujet de cette deuxième saison, Yahia Mouzahem a indiqué qu'elle sera composée de 28 épisodes d'une durée de 15 minutes. "Aux côtés de la scénariste Sarra Berretima, nous avons retravaillé le scénario sur l'aspect psychologique des personnages, l'évolution de Timoucha, son univers", a-t-il indiqué. Le réalisateur a par ailleurs expliqué qu'il y aura diverses thématiques qui seront abordées avec "subtilité" et "humour". "Il sera abordé au deuxième degré la constante confrontation des classes sociales : pauvres et riches. Cela n'est nullement pour dénoncer, mais questionner les téléspectateurs à travers le rire. À ce propos, les fans de Timoucha ne devraient pas s'inquiéter, car Mouzahem a insisté sur le fait que s'il y a "des changements, cela n'affectera en rien l'esprit de la série. Il sera préservé". Concernant la genèse de la série, le réalisateur a souligné que le concept a été inspiré du feuilleton allemand Le Destin de Lisa (Ugly Betty, version américaine plus populaire), et ce, en apportant une touche algérienne, loin de l'adaptation. Outre Timoucha, autre personnage emblématique de cette production, le styliste extravagant Michel, campé par l'excellent Tarek Bouarrara, qui pour cette saison aura un rôle plus important. Rencontré sur place, cet acteur plus connu pour ses exploits sur les planches du théâtre, nous a révélé qu'il se dévoilera plus et confiera quelques bribes de son passé. À noter que pour cette année, les chaînes télé étatiques ou privées proposeront de nombreuses séries entre sitcoms et drama. À ce sujet, Mouzahem Yahia a signalé avoir toujours "souhaité qu'on vive une telle dynamique". Sur l'éternelle question : "Pourquoi produire que durant le Ramadhan ?" le réalisateur de Saâd El-Gat a précisé : "Les chaînes et les sponsors décident de tout ! Nous aurions aimé proposer des séries pour le restant de l'année, mais les sponsors ne dégagent les budgets que pour le mois de Ramadhan." "Ils pensent que les téléspectateurs ne sont là que durant le mois sacré.Et c'est très difficile d'obtenir un budget.Nous n'avons eu qu'un seul sponsor pour Timoucha, malgré le succès de l'an dernier", a-t-il regretté. Fans ou curieux, Timoucha est disponible tous les jours à 19h35 sur l'EPTV et la chaîne YouTube officielle.