Dans une lettre adressée aux membres de l'assemblée générale l'unique candidat à la présidence de la FAF Charaf Eddine Amara a expliqué aux membres de l'AG les grandes lignes de son programme d'action durant son mandat. L'actuel patron du CR Belouizdad et du groupe Madar table sur une réforme globale du football national. "Nous consoliderons et développerons notamment l'édifice là où nos prédécesseurs ont déjà apporté leur précieuse contribution. Nous réformerons partout où la nécessité de moderniser imposera ses puissantes exigences. Notre démarche volontariste, inclusive et consensuelle ne se fixera pas de limites dans sa recherche rationnelle et exigeante de la performance managériale et sportive", fait-il savoir. Et d'ajouter : "La première priorité sera donc de renforcer le cadre juridique de l'activité de notre sport roi. Cela nous permettra de nous libérer des pesanteurs qui alourdissent et handicapent toute action volontariste et tout projet novateur. Sans aller dans le détail minutieux de notre ambitieux programme, voici quelques grandes lignes de force sur lesquelles nous espérons pouvoir nous appuyer avec votre indispensable soutien. Développer des infrastructures, formation de tous les acteurs, concertation accrue avec les pouvoirs publiques, et de façon générale, avec tous les partenaires (le monde économique, les médias, etc...)", a-t-il écrit et d'enchaîner : "Les questions d'éthique doivent trouver leur entière application à travers notamment la restructuration totale de la commission d'arbitrage". Pour ce faire, l'actuel président du CRB compte sur l'apport et l'expérience d'anciens arbitres en mesure de restructurer l'arbitrage en Algérie. D'ailleurs, il n'est pas à écarter l'idée de voir un ancien arbitre chevronné présider cette commission sensible après l'amendement des nouveaux statuts, sachant au passage que les anciens statuts autorisent seulement les membres du bureau d'occuper cette fonction. La santé et le bien-être du joueur seront également une priorité avec la création d'un centre d'excellence, spécialisé dans la médecine des pathologies sportives. Amara prévoit, en outre, la création d'un cercle national du footballeur sous le statut de fondation d'utilité publique. Il table aussi à améliorer davantage le volet communication "avec la création d'une TV de la FAF, la rénovation du site internet, la présence plus active et plus réactive sur les réseaux sociaux". Amara promet des relations transparentes avec la presse nationale ainsi qu'une présence massive des Algériens dans les instances de la CAF, l'UNAF et la FIFA. "Des rendez-vous périodiques et organisés avec la presse nationale, tous supports confondus, seront également essentiels dans notre action. Une activité offensive à l'international, avec une présence forte dans les instances régionales et internationales". Arbitrage, cadre juridique, infrastructures... Ouvrons une parenthèse pour dire que l'ancienne fédération a échoué d'obtenir un statut de membre du bureau exécutif de la CAF et de la FIFA. L'on se rappelle que Kheredine Zetchi s'est retiré à la toute dernière minute de la course au conseil de la FIFA alors que Amar Bahloul a échoué d'intégrer le bureau exécutif de la CAF en 2019. Enfin, Amara exhorte tout le monde à se mobiliser derrière l'équipe nationale. "Chers collègues, vos voies sont précieuses, votre adhésion est indispensable. J'en appelle ainsi à votre soutien franc et massif. La bonne santé et prospérité de notre football en dépendent, l'intérêt national l'exige. De même je vous exhorte à mutualiser nos idées et nos énergies pour une mobilisation plus forte en faveur de notre équipe nationale de football dans le but de la rendre plus conquérante encore sur le chemin du succès final en CAN et de performances jamais égalées en Coupe du monde". Tout en rendant hommage aux anciens présidents de la FAF qui, selon lui, ont contribué chacun de son côté pour le développement du football, Amara souhaite avec son bureau de réussir son passage à la tête de la FAF.