Encore en suspens, les cas de Walid Derrardja et de Hichem Belkaroui laissent à penser qu'au Mouloudia d'Oran on aime jeter l'argent par les fenêtres. Salariés, respectivement, à hauteur de 270 et 225 millions par mois, le milieu de terrain et le défenseur central sont, pour l'instant, payés pour (presque) ne rien faire. Interdits d'entraînement avec le groupe professionnel par le président Tayeb Mehiaoui, Derrardja et Belkaroui risquent de coûter encore très cher à la trésorerie oranaise, sans pour autant que le club en tire un quelconque profit sur le plan sportif. Déjà que la réintégration de l'avant-centre Hichem Nekkache "seul" a interloqué plus d'un, le "maintien" de Derrardja en équipe réserve (U21) ainsi que le sort réservé à Belkaroui n'ont, pour l'instant, trouvé aucun véritable "adhérent" dans l'entourage direct du groupe professionnel, où l'on réfléchit à la meilleure façon de faire revenir le président Mehiaoui sur sa décision de garder "au loin" ces deux éléments expérimentés. "Si Nekkache a été autorisé à s'entraîner de nouveau avec les seniors, pourquoi pas Derrardja alors ? D'autant plus que contrairement à Nekkache auquel on a accordé plusieurs chances sans pour autant qu'il en saisisse au moins une, Derrardja n'a pas vraiment bénéficié de la confiance du staff technique. Il mériterait, tout autant que son coéquipier avant-centre, de revenir au sein de l'équipe professionnelle car son profil et ses qualités offriraient à Kheireddine Madoui une alternative de choix en perspective de la difficile phase retour", estimait, d'ailleurs, à ce propos un habitué du vestiaire mouloudéen. La même indulgence est également réclamée pour Hichem Belkaroui qui, faut-il le rappeler, aura été l'un des hommes-clés du bon parcours de l'équipe lors de la première partie de saison. "Le marché des transferts a fermé ses portes le 11 avril dernier. Leurs contrats n'ont pas été résiliés. Le club les payera donc jusqu'au dernier centime. Pourquoi, dès lors, l'équipe n'en profiterait pas ? Ce sont deux joueurs d'expérience qui peuvent rendre beaucoup de service au groupe", argumentera, en parallèle, une voix "qui compte" dans l'entourage mouloudéen. Mais, jusqu'à hier, le président Tayeb Mehiaoui n'était pas (du tout) de cet avis.