Qualifié aux quarts de finale de la coupe de la Ligue après avoir évincé de sa route le Rapid de Relizane à la faveur du court succès acquis vendredi après-midi au stade Tahar-Zoughari, le Mouloudia d'Oran s'apprête à entamer la phase retour du championnat avec l'ambition de retrouver une place sur le podium de la Ligue 1 et d'y rester. La réception du Nasr Hussein Dey devrait ainsi constituer un véritable départ pour les Rouge et Blanc d'El-Hamri, qui nourrissent un réel appétit d'entamer victorieusement cette si importante seconde partie de saison. Malgré tous les problèmes internes qui ont mis à mal la direction oranaise avec cette grève des joueurs, le départ forcé de Omar Belatoui, les affaires Nekkache et Derrardja et tout récemment le bras de fer Mehiaoui-Belkaroui, la troupe à Kheireddine Madoui s'estime assez bien armée pour attaquer l'objectif principal du club : une place qualificative à une compétition internationale la saison prochaine. Il faudra cependant aux coéquipiers de Mohamed Legraâ bien plus que de l'appétit ou de la volonté pour, d'abord, battre l'adversaire algérois, puis aspirer à enchaîner une série de bons résultats. Surtout au vu de la décevante production de l'équipe vendredi dernier à Relizane où il aura fallu encore une fois un coup franc victorieux du meneur de jeu Benamar Mellal pour débloquer la situation et offrir au MCO le billet qualificatif au prochain tour de la coupe de la Ligue. Sans vouloir le réduire à une Mellal-dépendance de plus en plus évidente, le jeu proposé par le Mouloudia de Madoui repose néanmoins grandement sur la réussite, sur coups de pied arrêtés, de son numéro 10. Un chiffre en atteste implacablement : le MCO n'a marqué que deux buts sur les cinq derniers matches. Tous deux portent la signature de Mellal sur coup franc direct, face au CABBA puis à Relizane. Une vérité que Kheireddine Madoui ne peut nullement ignorer ni contester. Mais il lui incombe désormais de trouver d'autres solutions, notamment dans le jeu, pour constituer une véritable alternative à cette Mellal-dépendance, sous peine de voir son équipe devenir aussi prévisible qu'inoffensive. Rachid BELARBI