Le Conseil des ministres a approuvé hier une décision relative à une réouverture partielle des frontières début juin. Un plan de cinq vols quotidiens de et vers les aéroports d'Alger, de Constantine et d'Oran a été proposé pour marquer la réouverture des frontières fermées depuis plus d'un an. Un communiqué précisera "dans une semaine" les conditions d'organisation de cette reprise. Les frontières seront rouvertes "dès juin prochain", a annoncé hier en début de soirée un communiqué du Conseil des ministres, tenu en milieu d'après-midi sous la présidence du chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune. "Après avoir entendu un exposé du Premier ministre sur l'activité du gouvernement lors des deux dernières semaines, et après la présentation des recommandations de la réunion consacrée, hier, à l'examen des mécanismes appropriés pour organiser l'opération d'ouverture des frontières aérienne et terrestre, le Conseil des ministres a approuvé des propositions en faveur d'une ouverture partielle des frontières terrestres et aériennes algériennes dès début juin", a affirmé le communiqué en question, précisant que cela se fera avec "une moyenne de cinq vols quotidiens de et vers les aéroports d'Alger, de Constantine et d'Oran". Les détails relatifs à cette décision et son organisation, avec évidemment la nécessité de "respecter rigoureusement les mesures préventives", seront expliqués dans un autre communiqué "dans une semaine", a souligné le communiqué du Conseil des ministres. Cela permettra à de nombreux Algériens, surtout ceux installés à l'étranger, de pouvoir entrer enfin au pays, après des mois d'attente dont certains n'ont même pas pu assister à l'enterrement de leurs proches décédés ici ou rapatriés en Algérie, à cause de cette fermeture totale de nos frontières. "Les personnes entrant en Algérie, ressortissants ou étrangers, devront présenter, à leur arrivée, un test PCR de moins de 36 heures, et se soumettre à des tests que nous estimons fiables", avait affirmé jeudi le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, "les sujets négatifs seront autorisés à entrer et seront informés des recommandations et consignes à suivre. Les sujets positifs seront, quant à eux, soumis à un confinement de 10 jours", précisant que les frais du confinement et des examens subis à l'arrivée seront à la charge du concerné, a rapporté l'APS. Quant aux voyageurs venant de pays où les variants sont très répandus, ils "seront soumis à d'autres examens". Pour rappel, l'Algérie a décidé de fermer ses frontières dès le 17 mars 2019, suite à l'apparition des premiers cas de contamination au coronavirus à la mi-février de la même année. Des vols de rapatriement d'Algériens coincés à l'étranger ont été organisés durant quelques semaines, avant leur interruption totale, dans le cadre du dispositif de lutte contre le coronavirus. Plus de 100 000 Algériens ont pu être rapatriés, mais beaucoup d'entre eux dont des étudiants boursiers et des travailleurs n'ont pu repartir à l'étranger. Des Algériens se sont aussi retrouvés séparés des membres de leurs familles vivant ailleurs. Leur souffrance a été accentuée après la décision des autorités de fermer totalement les frontières dès le 1er mars, en interrompant totalement les vols de et vers l'étranger, après l'apparition du variant anglais du Covid-19. Lyès Menacer