Des dizaines d'enseignantes, enseignants et employés du secteur de l'éducation nationale ont marché, ce matin, du siège de la wilaya d'Adrar vers le bâtiment de l'Académie, pour exprimer leur colère suite au viol collectif dont ont été victimes neuf de leurs collègues, dans la nuit du lundi à mardi, au sein de leur logement de fonction, à Bordj Badji Mokhtar. Un drame qui a choqué l'opinion publique et a suscité une vive indignation notamment sur les réseaux sociaux. Les protestataires, qui clamaient, le long de l'itinéraire de la marche, « scandale, scandale, nos sœurs vivent l'enfer », ont tenu ensuite un sit-in devant l'édifice de l'Académie, où ils ont crié leur ras-le-bol face aux conditions de vie et l' « insécurité » que subissent les enseignants exerçant dans les régions du Sud du pays. Ils interpellent le président de la République sur la " gravité " de leur situation. « Monsieur le Président, un simple geste de votre part pourrai aider à améliorer notre situation », « l'enseignant est en colère », « l'enseignant est une ligne rouge »... peut-on lire sur les pancartes brandies par les enseignants contestataires, dont les images ont été relayées sur plusieurs pages facebook dédiées à l'actualité dans la région d'Adrar. Kenza SIFI